lundi 13 octobre 2014
J'aime le vin
J'ai toujours un peu emmerdé les autres sur mes sois disants connaissance du vin et comme j'ai une grande gueule, il a bien fallu à un moment ou un autre que je me force à apprendre. Et donc je me suis inscris à un cours sur internet, pour apprendre à distance et déguster en réel. Et voilà, par soucis de partage, ce que j'ai appris. L'odorat, ou comment faire parler le vin d'un tour de verre
(suite du billet consacré à l'oenologie)
Voilà quelque chose que je n'avais jamais pratiqué, et qui me semblait jusque là un peu précieux : tourner lentement son verre pour humer le bouquet du vin. Mais l'expérience se révèle passionnante une fois qu'on se laisse prendre au jeu.
Comme l'examen visuel, l'analyse olfactive se déroule en deux temps:
- la première étape est l'observation du vin au repos, soit en le humant alors que le
verre est posé sur la table, soit en le portant doucement jusqu'au nez;
- ensuite, on le fait tourner doucement dans le verre en tenant celui-ci par le pied, avant d'enfoncer le nez dans le verre plus avant que la première fois et de respirer profondément.
Chacune de ces étapes doit permettre de cerner certaines caractéristiques de l'expression aromatique du vin. La première sert à définir son intensité et sa franchise (netteté et absence de défaut). La seconde est essentiellement consacrée à l'identification de toutes les nuances aromatiques qui constituent le bouquet. Toutefois, loin d'être exhaustive, cette analyse doit permettre de voir comment ces différentes composantes s'organisent pour former un ensemble harmonieux.
Le goût, ou comment réapprendre à utiliser son palais
Après ces étapes préliminaires, il est temps d'aborder l'étape la plus attendue : la dégustation proprement dite, pardi !
Celle-ci requiert d'absorber une gorgée (de 6 à 10ml) et de la faire tourner doucement dans le palais pour qu'elle tapisse les parois de la bouche et puisse entrer en contact avec toutes les papilles. Ce mouvement giratoire aura pour effet d'oxygéner le vin, de même que le fait d'aspirer un peu d'air en cours de dégustation, une pratique fortement recommandée à condition toutefois de ne pas gêner le voisinage. Après avoir goûté le vin, on peut soit l'avaIer, soit le recracher. Pour analyser la dégustation, il faut tenir compte du caractère instable du vin tout au long de son évolution au palais. ll faut distinguer : l'attaque qui correspond aux deux ou trois premières secondes; l'évolution ou « milieu de bouche »; la finale qui correspond au caractère du vin au moment où il est avalé ou recraché ; et enfin, la persistance des arômes au palais. Celle-ci se calcule en caudalies (secondes). Le palais fait apparaître des sensations très complexes, justement baptisées « flaveurs » à partir du mot anglais, flavour. Leur subtilité doit se retrouver dans l'appréciation de la qualité globale. Dans la conception classique de la dégustation et du vin, celle-ci va traduire l'harmonie du mariage entre puissance et finesse caractérisant un bon vin et, quand elle est parfaite, un grand vin. Retrouvez tout sur le site Cours Oenologie.