mercredi 24 mai 2017

Parier sur la destitution de Trump

Suite à l’éviction surprise du patron du FBI, James Comey, une onde de choc s’est propagée à Washington et a provoqué une véritable flambée des paris sur une éventuelle destitution du Président au pouvoir, Donald Trump. Du moins, c’est ce qu’estiment certains bookmakers. La probabilité de voir le Président américain visé par une procédure parlementaire d'« impeachment » a quasiment doublé mercredi, passant de 33 % à 60 %, a affirmé Lewis Davey, porte-parole de la société irlandaise de paris en ligne Paddy Power. « On n'avait jamais atteint une telle probabilité d'un "impeachment" de Trump dans son premier mandat », a-t-il commenté. Donald Trump a fait face à une pluie de critiques après avoir limogé mardi James Comey, qui supervisait notamment l'enquête sur une possible collusion entre l'équipe de campagne du milliardaire républicain et les « hackers russes ». Cette éviction a réveillé le souvenir de la décision prise en 1973 par le président Richard Nixon de révoquer le procureur spécial en charge de l'enquête sur le scandale du Watergate. Un an plus tard, M. Nixon avait démissionné face à la certitude d'être destitué par le Congrès. Le parallèle n'a pas échappé à certains parieurs. L'un d'eux était ainsi prêt à miser 129 000 dollars sur une démission forcée de M. Trump cette année, même si son pari n'a pas trouvé preneur, a indiqué Naomi Totten, du site britannique Betfair. Dans les heures ayant suivi le limogeage de M. Comey, la probabilité d'un départ du Président américain dans l'année est par ailleurs passée de 10 % à 25 %, a-t-elle ajouté. Rien n'indique toutefois que l'emballement des parieurs n'ait des bases solides. Les paris en ligne étant très rarement autorisés aux États-Unis, ces probabilités ne reflètent que très vaguement les opinions américaines. Le fait que les républicains soient aux manettes des deux chambres du Congrès rend par ailleurs peu probable une procédure de destitution du président qui appartient à ce parti. 

mercredi 3 mai 2017

En MiG

Nous étions trois à y aller ce jour-là, et je passais en troisième position. Autant vous dire que l'attente fut interminable ! L'habitacle est étroit sans être inconfortable. En fait, on a le sentiment de faire corps avec l'avion. Comme il s'agit d'un appareil d'instruction, toutes les commandes sont doublées, et j'ai devant moi un tableau de bord et un volumineux manche à balai. L'équipe sangle les harnais du siège éjectable et me rappelle les consignes de sécurité. Tout se succèdent rapidement. Une fois sanglé, j'enfile le casque-micro : il me permettra de rester en communication avec le pilote à l'avant.Puis on referme les verrières et me voilà dans la peau d'un pilote de chasse. Le sentiment est impossible à décrire. L'aviateur requiert l'assentiment pour décoller à la tour de contrôle, et aéroplane arrive au fin de piste. Une poignée de secondes à peine pour jouir de la situation, puis c'est le moment du départ. Gaz à plein régime. La poussée est sans rapport avec ce que j'ai déjà pu éprouver lors de mes précédents vols. Quelques secondes plus tard, on a déjà quitté le sol. Le MiG est étonnamment stable ; rien à voir avec un Cessna ! Souvent, le pilote vérifie que je vais bien. On débute par un vol de découverte, suivi d'un vol à basse altitude. Monumental. Alors démarrent les mouvements aériens, et là, ça ne s'apparente à rien de connu. Dès le premier virage, les G me compriment : une compression sur la poitrine et les épaules. J'ai la sensation de m'enchâsser dans mon siège. Les figures s'enchaînent les unes les autres, ne me consentant pas de repos pour me ressaisir ma respiration et mes repères. La charge est désormais sur toute mon anatomie. QuatreG, cela offre la sensation que mon anatomie pèse quatre fois plus, environ 310 kilos ! Je me crispe au maximum afin de éviter le black-out, j'enttends mon coeur battre comme un fou à l'intérieur. Un pur moment de peur, d'excitation, d'adrénaline et de joie. Tonneaux, virages, loopings, passage sur le dos... tout y passe! Après quelques instants, je perds tout sens de l'orientation. Après quelques minutes, j'ai la bouche sèche comme du papier, et le dos dégoulinant de sueur. Ca s'arrête aussi brutalement que ça a commencé, et je reprends mon souffle. La fatigue est déjà présente, et je suis pris de tremblements. Le pilote me laisse récupérer et prendre des photos. Le pilote me propose de prendre les commandes. Je saisis le manche à balai et tire doucement dessus. L'appareil réagit aussitôt. C'est fabuleux. Le pilote me propose alors de réaliser un tonneau. Et c'est avec un facilité déconcertante que j'en accomplis un, tellement l'avion tourne sur son axe avec aisance. Mais déjà le pilote me demande si je suis d'attaque pour une autre série d'évolutions. La bouche pâteuse, je réponds par l'affirmative. C'est encore plus violent que la première fois. Quand je suis ressorti de le MiG29, j'avais les jambes en coton et le teint un peu pâle. Et pourtant, j'avais du mal à m'éloigner de l'appareil, à clore ce moment unique de mon existence. Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du blog sur le vol en MiG29 qui est très bien fait sur le sujet.