mercredi 22 novembre 2017

On manque de volontaires aux Resto du Cœur

 L’association lance ce mardi sa 33e campagne d’hiver en donnant l’alerte sur une difficulté de plus en plus contraignante : un nombre de bénévoles insuffisant en journée à Paris.  « Conserves ? Yaourts ? Fromages ? Steak haché ? » Sous le regard de Coluche format A3, les bénévoles du centre Alleray à Paris (XVe) accompagnent les bénéficiaires de cagette en cagette. Ils sont une dizaine, ce lundi, à donner un peu de leur temps pour les Restos du Cœur, dans l’un de leurs sept centres de distribution parisiens. S’il n’y a pas foule devant les fruits et légumes ni sur le zinc du café (et encore moins à la bibliothèque), les bancs du coin « inscriptions », eux, sont remplis. Une quinzaine de personnes attendent leur tour. C’est moins que d’habitude. « On a demandé à plusieurs d’entre eux de repasser un autre jour parce que nous n’avons que deux bénévoles à ce poste, trois demain. Il en faudrait cinq pour fonctionner correctement » affirme Martine Adatto, responsable du centre Alleray. C’est d’ailleurs l’une des principales difficultés de l’association, qui lance sa 33e campagne d’hiver ce mardi. « A Paris, on manque de locaux et de bénévoles en journée. On en compte 2 073, dont la moitié rien qu’en soirée. Dans l’idéal, nous aimerions en avoir 2 500 » confirme Antoine Bour, président des Restos du Cœur de Paris. Si les étudiants font beaucoup de maraudes la nuit, de moins en moins de retraités s’engagent de manière pérenne. Ce sont pourtant eux qui, d’habitude, répondent présents le matin ou l’après-midi. « Résultat, on n’a pas assez de responsables et plusieurs projets n’aboutissent pas » résume-t-il. Et des projets, l’association n’en manque pas pour faire face à l’afflux croissant de personnes démunies. Après l’ouverture, il y a un an, d’un nouveau centre familial dans le Xe, les Restos du Cœur viennent d’inaugurer la semaine dernière un nouveau centre de distribution à porte de la Chapelle (XVIIIe).