samedi 16 décembre 2017
Pesticides et malformations congénitales
Les niveaux de pesticides tels que le chlorpyrifos détectés dans le sang du cordon ombilical de bébés nés à New-York suggèrent qu’une forte exposition aux pesticides in utero pourrait nuire à la croissance du fœtus. Barr et al. (2010) ont relevé des résultats similaires pour le métolachlore et suggèrent également que l’exposition aux pesticides peut être associée à des complications, bien que ce lien de causalité n’ait pas pu être établi à partir des données de l’étude. Aux États-Unis, les femmes ayant eu souvent recours aux pesticides dans ou autour de leur habitation avaient deux fois plus de risques de donner naissance à des enfants souffrant de malformations du tube neural. Les autres malformations congénitales des nouveau-nés dont les mamans ont été exposées de manière régulière à des niveaux de pesticides élevés comprennent notamment des problèmes de circulation et du système respiratoire, et des malformations urogénitales et squelettiques. Aux États-Unis, des études ont également montré que les femmes enceintes vivant à proximité (< 500 m) de champs de maïs de 2,4 hectares ou plus présentaient plus de risques de donner naissance à des enfants souffrant de malformations touchant les membres. Toutefois, cette association n’était pas évidente pour les femmes enceintes vivant à proximité de champs de soja, et les chercheurs n’ont pas pu déterminer si cette corrélation était le résultat de l’utilisation de produits chimiques agricoles spécifiques, de techniques d’application de ces produits, des niveaux de produit utilisés pour la culture du maïs ou de la toxicité liée à la présence d’une mycotoxine que l’on retrouve dans le maïs contaminé.