jeudi 7 juin 2018
Domicile / Handicap : une vigilance particulière
A domicile, l’accompagnement des personnes handicapées repose essentiellement sur les aidants particulièrement en situation de fin de vie. Or, le secteur de l’aide à domicile est parcellisé avec un manque de professionnalisation des auxiliaires de vie, et ce d’autant plus que le secteur est peu attractif (conditions de travail et de rémunération, turn-over, charge émotionnelle, ….). Il est donc fondamental d’impulser un plan de formation volontariste à destination des professionnels de l’aide à domicile sur le handicap en général et plus spécifiquement sur la fin de vie. De plus, une plus grande supervision de leur travail et de ce qu’ils vivent dans ce cadre devrait être développée. Dans la mesure où une majorité de personnes handicapées vivent à domicile et non en établissements médico-sociaux, leur fin de vie nécessite un accompagnement particulier. Le recours à l’HAD constitue une réponse appropriée à développer, d’autant qu’il permet une coordination des intervenants qui est trop souvent aujourd’hui assurée par les aidants eux-mêmes, une intervention 24h/24, ainsi que le financement de médicaments relevant de la réserve hospitalière et qui sont souvent nécessaires pour accompagner une fin de vie ( antidouleur, corticoïdes, matériels paramédicaux…). Il est également préconisé un développement des SSIAD, en particulier sur les « zones blanches » en termes géographiques, c'est-à-dire dépourvues de tout service, mais également une adaptation des services existant en terme de plages d’ouverture afin d’obtenir une plus grande souplesse d’intervention (week-end, fin de journée… ) avec un financement ajusté aux situations de fin de vie.