Il est curieux d'observer combien l'univers de l'entreprise s'est diamétralement réformé, avec les décennies. Il y a quelques jours, j'ai participé à avec l'ensemble du service aux Etats-Unis pour y suivre un incentive. Et à mon corps défendant, il se trouve que j'ai bien apprécié. C'est d'autant plus improbable que je suis dans l'ensemble opposé à des événements de ce type. Je lutte contre au despotisme du néomanagement, qui voudrait vous faire croire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Evidemment, je ne conteste pas que le management de l'entreprise a évolué. Le chef n'est plus un type lointain derrière un grand bureau d'acajou, et les employés ne sont plus des tâcherons dans de minuscules bureaux obscurs. Mais ce changement de surface ne veut pas dire pour autant que ce management s'est bonifié. Il suffit d'ailleurs de voir le nombre de reconversions tardives en est le meilleur signe. En fait, je suis convaincu que ce nouveau management qui est devenu la norme dans les entreprises « hype » (ou auto-proclamées comme telles) J'entends souvent certains patrons râler sur ces nouveaux arrivants sur le marché du travail qui n'accorde plus à 100% pour leur entreprise. Mais d'après moi, cette transformation résulte directement de cenéomanagement : pour quelle raison les employés devraient-ils faire preuve de fidélité à l'égard de leur entreprise quand celle-ci considère ceux-ci comme des rouages jetables ? C'est le modèle de l'entreprise qui a induit ce désinvestissement. Et les incentives participent d'après moi à ce nouveau management ridicule. Les patrons veulent que les employés perpétuent l'expérience de l'entreprise jusqu'à passer leurs soirées ensemble plutôt que de de retrouver en famille. De fait, on les force à abdiquer un peu plus les limites de leur vie privée. Mais force est de constater que, quand c'est proposé intelligemment, c'est somme toute excitant, et aide vraiment à améliorer la communication entre collègues. C'est donc ustensile qui peut se révéler fructueux s'il est exploité en bonne intelligence. Au passage, je vous mets en lien lien l'agence qui s'est occupée de cet incentive aux USA. Si votre patron est du genre à vous traîner dans des voyages qui vous donnent envie de démissionner, je vous recommande de lui montrer qu'un incentive n'est pas nécessairement une perte de temps. Retrouvez toutes les infos sur voyage à Los Angeles en suivant le lien.
vendredi 19 avril 2019
jeudi 18 avril 2019
L’image du Trou Noir
L'espace était minuscule et chaud. Un jour fatidique l’été dernier, Katie Bouman et trois collègues chercheurs se sont rendus dans une petite pièce de l’Université de Harvard, à l’abri des regards indiscrets, afin de voir une image en devenir. Des chercheurs du monde entier ont uni leurs forces pour rassembler une masse de données astronomiques - suffisamment pour remplir une demi-tonne de disques durs - et espéraient devenir la première image d’un trou noir au monde. Pour ce faire, l'équipe avait besoin d'algorithmes capables de distiller toutes ces informations bruyantes et désordonnées en une seule image compréhensible. Et Bouman, dont l'expertise n'est pas en astrophysique mais en informatique, faisait partie d'un petit groupe de personnes qui ont passé des années à développer et à tester ces méthodes. Ce jour de juin, les données étaient enfin arrivées et l’équipe de Bouman pressait «Go», attendant de voir si le code qu’elles avaient écrit pouvait réellement capturer l’invisible. «Nous avons tous vu les images apparaître sur nos ordinateurs», explique Bouman. «La bague est venue si facilement. C'était incroyable. " Le monde a vu cet anneau - un tourbillon de lumière et de substance révélant l'ombre d'une masse invisible - mercredi, lorsqu'une équipe de plus de 200 chercheurs a présenté une image du trou noir situé au centre de la galaxie Messier 87 (M87). . Cette annonce a notamment marqué le moment où des gens comme Bouman pourraient enfin partager leur travail secret avec le monde entier. «C’est très difficile de garder les lèvres scellées», dit-elle. "Je n'avais même pas parlé de cette photo à ma famille." Mercredi, une photo de Bouman assis dans cette petite pièce chauffée a circulé sur les médias sociaux, avec des rappels qu'il est important de reconnaître les femmes scientifiques. Bien que Bouman soit l’une des nombreuses femmes ayant travaillé dans l’équipe du Event Horizon Telescope, la majorité de ses collègues sur le projet étaient des hommes. Et bien que cela ne la rend pas plus digne d’être applaudie - Bouman souligne que le projet était «un travail d’équipe» - mais en fait un modèle pour les jeunes filles qui manquent d’exemples par rapport à leurs homologues masculins. Dans l’ensemble, les études suggèrent que seulement environ 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes. Bouman ne connaissait pas la première chose à propos des trous noirs quand elle a rejoint l’équipe il ya six ans. Elle avait une formation en informatique et en génie électrique et a participé au projet tout en poursuivant un doctorat en vision par ordinateur. Sa passion est de «trouver des façons de voir ou de mesurer des choses invisibles», ce qui en fait une bonne candidate pour tenter de produire l'image d'un trou noir, une région de l'espace dont l'attraction gravitationnelle est si puissante que rien, y compris la lumière, peut s'échapper.
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