vendredi 20 février 2015
Liberté d'expression, oui mais pas pour tous
La liberté d'expression, ce n'est pas pour tous. A l'heure de Charlie, cela fait un peu désordre. Faut il laisser tout le monde parler ? Le mercredi 11 février 2015 devait se tenir à Strasbourg un débat contradictoire sur l’avenir de l’Union européenne avec Bruno Gollnisch face notamment au député et vice-président de l’UDI, Yves Jégo. Les membres de l’antenne régionale d’Alsace de votre gazette « Le Rouge et le Noir » s’y sont rendus.
L’Union des étudiants communistes de Strasbourg avait adressée une lettre ouverte à la présidence de l’université, via l’Humanité pour dénoncer le fait que « le négationniste et nazillon Bruno Gollnisch vienne vociférer son discours de haine à l’Université de Strasbourg » (sic).
Une cinquantaine de militants de divers groupuscules antifascistes a obtenu, par ses vociférations - « F comme fasciste, N comme nazi » - l’annulation du débat, au grand dam du public venu assisté. La police, pourtant présente sur les lieux - le Palais Universitaire de Strasbourg - n’est pas intervenue pour sortir les fauteurs de troubles.
« Quand on n’a plus d’arguments à opposer à l’adversaire, l’empêcher de parler est le stade ultime de la déroute intellectuelle, le signe d’un terrible aveu d’impuissance » peut-on lire sur le blog de Bruno Gollnisch.
Un début de bagarre a éclaté avec quelques auditeurs excédés. Un autre auditeur s’est vu voler son sac qui fut retrouvé quelques heures plus tard, caché et l’ordinateur portable cassé.
Aucune interpellation, aucun contrôle d’identité. Les perturbateurs ont pu agir en toute impunité. Les veilleurs de Strasbourg avaient, quant à eux, fait l’objet d’un contrôle d’identité lors de l’une de leur réunion - pacifique - devant le parlement européen en novembre dernier.