Cette année, j'ai décidé de faire preuve d'un peu d'audace pour ce réveillon, en préparant un foie de lotte. Non que le poisson me soit tout à fait inconnu : je l'ai découvert lors d'un cours de cuisine cet été, où j'ai même appris à le cuisiner. Mais le défi n'est pas pour autant présent dans ce choix. Mais, il faut l'admettre, les plats traditionnels de fin d'année me sortent par les yeux, et je risque de mordre quelqu'un si je dois encore goûter à du homard, des coquilles Saint-Jacques, et autres incontournables de cette période. Qui a décrété qu'ils étaient incontournables, après tout ? Ce sera donc le foie de lotte, foi de lotte !
Le poisson n'est pas tout à fait inconnu en France. Au Japon, cet ingrédient appétissant est considéré comme un mets gourmet et fait désormais son apparition dans un nombre croissant de cuisines - chez le particulier comme dans les restaurants - partout dans le monde. Naturellement riche une fois cuit, le foie de lotte affiche une texture soyeuse qui est fondante en bouche et qui lui a valu le surnom de « foie gras de la mer ». Quel meilleur choix sur une table de réveillon ?
En général, le foie d'une lotte pèse un peu plus de 450 g. Souvent discrètement assaisonné avec du sel et mariné dans du saké ou du mirin avant la cuisson, il est ensuite enroulé en forme de cylindre et cuit à la vapeur ou à feu doux. Parfois, il est trempé dans une pâte à beignets et frit pour accompagner du thon émincé. La richesse de ce « foie gras de la mer » est mise en valeur par des recettes présentant des saveurs légères, fraîches et nettes qui laissent poindre sa saveur délicate. À une certaine époque, des préparations « fusionnelles » de ce produit avaient la cote : le foie était coupé en petites portions et arrosé de sauce ponzu, ou mélangé à une salade d'algues marines ou encore ajouté à du daïkon râpé (sorte de radis blanc). Plus récemment, les chefs américains et européens ont adopté des préparations semblables à celles employées pour cuisiner le foie gras d'oie ou de canard.
A mon sens, sa riche texture se marie bien avec les saveurs fraîches et salées de fruits de mer cuits à la vapeur, et crée un plat dont la délicatesse justifie son statut de mets gourmet. Il ne me reste plus qu'à éviter de faire comme l'année dernière, lorsque j'avais oublié une étape dans la préparation de mon plat qui avait tout fichu en l'air : nous nous étions au final retrouvés à déguster... des conserves le jour du Nouvel an. -_-'
Ce n'est peut-être pas un hasard si mes amis m'ont offert, quelques mois plus tard, mon premier cours de cuisine ! J'ai intérêt à leur montrer la progression. Je vous laisse le lien vers ceux qui organisent ce cours de cuisine. Ils sont très bons.
