mardi 27 octobre 2015

Pas de problème d'eau à Dubai

"Nous manquons d'eau dans les Emirats ? Mais c'est faux. Regardez, la mer en est pleine !" L'ingénieur arabe est content de sa plaisanterie, mais celle-ci comporte une part de vérité, car derrière lui se dresse la plus grande usine au monde de dessalement d'eau de mer. Un monstre d'acier et de tuyaux qui s'étend sur plusieurs centaines d'hectares. Chaque jour, l'usine engloutit 3,2 millions de mètres cubes d'eau salée pour faire jaillir 450 000 mètres cubes d'eau douce ! De quoi assouvir la soif de trois parisiens sur quatre. L'usine possède deux unités de dessalement. La plus ancienne est couplée à une centrale électrique dont elle récupère la chaleur pour distiller l'eau de mer. Cette dernière est chauffée sous forte pression dans des tuyaux. Puis elle est libérée brutalement dans d'énormes chambres où elle explose sous forme de vapeur qu'il suffit de condenser. La deuxième installation, opérationnelle depuis juin 2004, fait appel à une technique bien plus élaborée : la filtration sur membrane par osmose inverse. De bien grands mots pour signifier que l'eau est fortement pressée contre une membrane en polyamide dont les micropores ne laissent passer que les molécules d'eau. Et rien d'autre, pas même microbes et virus. Cette unité est la plus grosse de son type au monde, avec 170 000 mètres cubes par jour. L'intérieur ressemble à une cathédrale d'acier abritant 20 000 tuyaux d'orgue allongés sur des racks. Après un an de fonctionnement, l'usine de Fujairah donne entière satisfaction à son exploitant, au point qu'il envisage de doubler la mise : 900 000 mètres cubes par jour ! Soit 450 piscines olympiques. L'osmose inverse est bien moins gourmande en énergie que la distillation. elle a permis de diminuer considérablement les coûts de production et rend désormais le dessalement accessible à de nombreux pays du sud étranglés simultanément par une démographie galopante et par un épuisement de leurs ressources naturelles. Les usines poussent comme des champignons : Mexico (130 000 m3/jour), Carboneras en Espagne (120 000 m3/jour), Baya de Palma (68 000 m3/jour), Curaçao (18 000 m3/jour), Amman (130 000 m3/jour), Minera Escondida au Chili (45 000 m3/jour)... sans compter les dizaines de milliers de petites installations pour une île, un hôtel ou encore une usine nécessitant de l'eau ultrapropre. Sur les 71 villes de plus d'un million d'habitants manquant d'eau dans le monde, 42 sont proches d'un océan. Autant de futures adeptes du dessalement. Le contrat signé à Dubaï avec Palm Water vise à construire un réseau de 40 km et une usine de réutilisation d'eau usée qui sera destinée à l'irrigation des espaces verts et plusieurs golfs d'une ville nouvelle au sud-ouest du centre de Dubaï. Dans ce type de projet, jusqu'à présent, l'irrigation était le plus souvent effectuée avec de l'eau potable. Ce contrat de 800 millions de dollars au total comprend la construction et l'exploitation sur 10 ans d'une usine de 220 000 m3/jour (soit 900 000 habitants à terme) utilisant une technique membranaire innovante. Suez Environnement aura 54% du projet et le groupe de BTP belge Besix les 46% restant. Besix construit notamment la Burj Dubaï tower, la tour la plus haute du monde, il est un filiale du groupe égyptien Orsacom construction... celui là même qui vient d'entrer au capital de Lafarge. Source: agence incentive Dubai



Nouvelle marée humaine en Europe

"L'Europe est confrontée à une crise des réfugiés par voie maritime qui atteint des proportions historiques" indiqué le rapport du Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés. Ils seraient 137 000 à avoir traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Europe clandestinement au premier semestre 2015. Un chiffre en hausse de 83% selon le rapport publié ce mercredi par Antonio Guterres, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR). "L'Europe est confrontée à une crise des réfugiés par voie maritime qui atteint des proportions historiques" indique le rapport, précisant que ces migrants "qui arrivent par voie maritime en Europe sont des réfugiés, qui cherchent une protection contre la guerre et les persécutions". Le HCR estime également qu'il ne s'agit que d'un premier bilan et que les chiffres pourraient considérablement augmenter au cours des mois à venir. Il indique à titre d'exemple que le nombre de migrants voguant en Méditerranée vers l'Europe était de 75 000 au premier semestre 2014, puis de 219 000 en fin d'année. Un tiers des migrants débarqués en Grèce et en Italie ces 6 derniers mois seraient syriens, tandis que 12% seraient afghans. Mais les conditions de fuite sont déplorables et ils sont nombreux à avoir péri en mer. En effet, 1 867 personnes auraient trouvé la mort lors de leur périple, dont 1 308 seulement en avril 2015. "Avec la bonne politique, soutenue par une réponse opérationnelle effective, il est possible de sauver plus de vies en mer" indique le HCR, précisant qu'il faut rester "vigilant".Celui-ci explique également que l'Italie a enregistré 67 500 arrivées au premier semestre 2015, contre 68 000 pour la Grèce. Des chiffres en hausse puisque les côtes grecques n'avaient accueilli que 43 500 migrants à la même période en 2014.

Annulation du référendum Grec ?

Le référendum que veut organiser dimanche le gouvernement grec ne correspond pas aux standards fixés par le Conseil de l’Europe, en raison notamment du délai trop court entre l’annonce et sa tenue, a déclaré mercredi le porte-parole de l’organisation paneuropéenne. « Il est évident que le délai est trop court vis-à-vis de nos standards », a dit Daniel Höltgen, le porte-parole du secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjoern Jagland, interrogé par l’AFP. Les standards évoqués correspondent aux recommandations de la Commission de Venise, organe d’expertise juridique du Conseil de l’Europe, qui sont très suivies en matière constitutionnelle. « Il y a au moins trois critères où le Conseil de l’Europe a des doutes sur la validité du référendum proposé », a détaillé M. Höltgen. « Les votants devraient avoir les questions d’un référendum au moins deux semaines avant sa tenue, or ce n’est visiblement pas le cas », a-t-il souligné. « Du fait de ce délai trop court, il n’y a pas de possibilité d’avoir une observation internationale », a-t-il ajouté, alors que la Commission de Venise recommande d’autoriser la présence d’observateurs étrangers. « Les questions d’un référendum doivent être très claires et compréhensibles », a-t-il aussi noté, estimant que ce n’était pas le cas à ce stade. Ce référendum, crucial pour le sort du pays dans la zone euro et l’Union européenne, doit porter sur l’approbation ou non des mesures d’austérité que les créanciers ont soumises au gouvernement d’Alexis Tsipras, pour que le pays puisse continuer de bénéficier de prêts internationaux.

dimanche 2 août 2015

Baptême de pilotage

Prendre les commandes d'un avion quand on n'a pas le moindre bagage technique ? Aucun problème, et c'est précisément ce que j'ai essayé la semaine dernière. Ce n'était bien entendu pas un gros Airbus mais un appareil plus accessible : un Robin, un petit appareil de loisir. Et les émotions n'en ont été que plus fortes que l'appareil était petit ! J'ai fait cette expérience originale près de Lille, aux côtés d'Antoine, un pilote de ligne qui a près de 25 ans d'expérience derrière lui. Avant ça, je me demandais si piloter était difficile. Mais comme Antoine me l'a appris dès le briefing, piloter un appareil de cette catégorie est parfaitement accessible au simple mortel que je suis. Les 2 moments les plus angoissants restent bien entendu le décollage et l’atterrissage. Mais une fois en altitude, c'est un moment de détente sans pareil qui s'offre à nous. Et en réalité, le décollage n'est pas aussi impressionnant qu'on pourrait le croire. Et même si le moment n'est pas dénué de peur, quand l'avion a retrouvé son assiette, c'est un pur enchantement pour la vue. On a l'impression de survoler une maquette, tellement tout est irréel. Mais ce n'est pas tout. Ce qu'il y a de plus intéressant dans cette aventure, à mon sens, c'est le pilotage en lui-même. L'utilisation des commandes est très jubilatoire. Vu la légèreté de l'avion, le souffle du vent balance l'appareil, et il faut utiliser le manche à balai pour compenser chaque rafale. A tel point qu'on a sans cesse l'impression de lutter contre le vent chaque fois qu'on fait tourner l'avion. Seul point noir, dû au manque d'expérience : lorsqu'on en est à son premier essai, on ne sait vraiment pas si le regard doit aller en priorité au tableau de bord ou à l'horizon. Du coup, l'oeil a tendance à revenir sans cesse sur les cadrans de contrôle quand il suffit en fait de garder l'oeil sur l'horizon pour évaluer son assiette. Bref, que vous soyez aventurier ou non, c'est une expérience fabuleuse que je vous invite à vivre. Je vous laisse le lien vers m’école de mon pilotage d’avion à Lille (suivez le lien). Il me semble qu'ils proposent d'autres points de départ un peu partout en France.


De la bonne utilisation des drones

L'Indonésie utilise des drones pour traquer les propriétaires d'exploitations malhonnêtes Certaines exploitations ne payent qu'environ 30% des taxes dont elles devraient s'acquitter. Le gouvernement indonésien a décider de faire voler des drones au-dessus des forêts où est récolté l'huile de palme et au-dessus des mines d'étain sur les îles de l'est, afin de traquer les exploitants qui sous-estiment volontairement la taille de leur site. "Les mines et les plantations génèrent de gros profits en se servant dans la nature mais les propriétaires ne payent pas assez de taxes, cela doit cesser" estime Samon Jaya, un responsable indonésien. Sur une population de 250 millions de personnes, seulement 900 000 Indonésiens ont payé leurs impôts l'année dernière. Selon Samon Jaya, les propriétaires de mines et de plantations dont il a la charge ne payent qu'environ 30% des taxes dont ils devraient s'acquitter. Les industries, tout comme les agriculteurs, les exploitations forestières et maritimes, constituent près d'un quart des revenus du pays.

Vers la fin du clivage droite et gauche

Une récente étude montre comment le système partisan français est déstabilisé par les fractures qui se sont produites récemment au sein de la gauche comme de la droite. Le système partisan français est déstabilisé par les fractures qui se sont produites au sein de la gauche comme de la droite au cours de la période récente. Ces fractures ont affaibli le pouvoir structurant du clivage gauche/droite, qui assurait le fonctionnement de notre système politique, en particulier au niveau des alliances gouvernementales. A quelles évolutions des attitudes politiques des Français ces fractures renvoient-elles? La récente étude Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès et Sciences Po apporte un éclairage intéressant sur cette question. Notons d’abord que les évolutions constatées ne divisent pas toutes l’opinion publique. Certaines, en effet, sont générales et affectent l’ensemble des Français quelles que soient leurs opinions politiques. Dans quatre domaines, ces évolutions générales sont clairement perceptibles. La première est l’augmentation de la demande d’autorité. 88% des personnes interrogées estiment que l’autorité est trop souvent critiquée et 85% sont d’accord avec l’opinion selon laquelle «on a besoin d’un vrai chef pour remettre de l’ordre». On note également une augmentation des réponses favorables (52%) au rétablissement de la peine de mort, avec une augmentation de quinze points chez les sympathisants socialistes (38%) par rapport à l’année précédente. La seconde concerne l’islam et la question plus précise de l’intégrisme religieux. Pour 81% (+12), celui-ci est considéré comme «un problème de plus en plus préoccupant dont il faut s’occuper sérieusement» et 74% estiment que l’islam «cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres». Du coup, c’est la laïcité qui est aujourd’hui en danger pour 74%. Conséquence, 71% n’estiment pas normal que des plats différents soient servis dans les cantines scolaires selon les convictions religieuses. La troisième concerne la construction européenne. Ayant à choisir entre un renforcement des pouvoirs de l’Europe ou un renforcement du pouvoir national, 72% optent pour la seconde opinion, en augmentation de 7 points par rapport à l’enquête de 2013, contre 14% pour la première. Cette évolution est à relier à une demande croissante de protection que l’on attend d’abord de l’Etat français. La quatrième est la vision de la politique. Les deux tiers des Français estiment que la classe politique est corrompue, même si les trois quarts d’entre eux estiment que le régime démocratique est le meilleur système possible. La défiance à l’égard de la politique atteint ainsi des niveaux record. Un clivage qui se renforce sur l'immigration Ces évolutions générales ne font pas disparaître pour autan

jeudi 7 mai 2015

Profits et pertes des nouvelles technologies

Mardi dernier, j'ai participé à un séminaire en Irlande dédié aux nouvelles technologies. Si le contenu de ce séminaire fut somme toute classique, une réunion m'a intéressé par son approche originale de la question : elle a montré pourquoi les nouvelles technologies sont fréquemment fustigées alors même qu'elles s'avèrent utiles et rencontrent le succès. En effet, elles causent presque systématiquement des chamboulements sociaux et économiques importants. La démonstration de ce problème s'est appuyée sur un objet courant : le smartphone. Un appareil qui a le mériter de conjuguer dans un même boîtier un téléphone, une vidéothèque, un appareil photo et un mini-ordinateur. Il est moins encombrant, fournit de meilleures performances, ne réclame pas autant d'assemblage et requiert moins de matériaux. Son apparition a donc tout naturellement été une catastrophe pour de nombreuses entreprises : producteurs de disques, fabricants de pellicules photos ou de GPS... Tous ont essuyé un sérieux revers avec sa sortie. Toutefois, le smartphone a, rappelons-le, amélioré notre confort de vie en détrônant tous ces appareils. C'est là tout le paradoxe de l'innovation : les innovations engendrent un renforcement du niveau de vie mais mettent aussi les industries face à des écueils ; elles les font dépérir ou attirent même leur mort. Le développement de la richesse globale est visible à moyen terme ; mais sur le moment, ce sont avant tout les effets défavorables qui subjuguent : tous ces salariés qui finissent par perdre leur travail à cause de l'innovation. On pourrait trouver une myriade d'exemples sur le sujet. Les industriels du bois et du métal qui sont lentement remplacés par les matérieux synthétiques. Le laitier qui perd son travail lorsque tout le monde acquiert un réfrigérateur. Les petits magasins sportifs qui s'effondrent suite à la venue de géants comme Décathlon. Ceux qui subissent cette révolution technique condamnent essentiellement ces innovations. Voilà pourquoi le progrès, en dépit de son gain indiscutable, est au départ généralement discerné comme une régression. Il faut néanmoins retenir l'autre aspect : la mise en place de l'innovation ne se fait certes pas sans désastres et lèse des salariés de leur travail ; mais à l'inverse, l'innovation amène de nouveaux emplois. Ce séminaire en Irlande m'a procuré un autre regard sur l'actualité. Suivez le lien pour en savoir plus sur la thématique de ce séminaire en Irlande, et notamment son organisateur.


Petits amis dans le réseau

Les émissions culinaires de télé-réalité sont rarement intéressantes et reflètent généralement bien plus la réalité du monde télévisuel que celui de la gastronomie. Néanmoins, cette année, l’émission Top Chef sur M6 nous offre un aperçu intéressant et révélateur de l’état d’esprit dans lequel évoluent nos grands chefs. Et ceci grâce à l’apparition d’une pré-émission Objectif Top Chef, au cours de laquelle le chef Philippe Etchebest, par ailleurs désigné meilleur ouvrier de France en 2000, est parti à la recherche d’un apprenti pour qu’il participe ensuite au concours parmi les professionnels. Quelques mois plus tard, lors de la demi-finale de la compétition, Olivier Streiff, candidat atypique, original, expérimenté et talentueux, a dû rendre son tablier (au terme d’une épreuve qui a provoqué un tollé sur la toile) au profit de Xavier Koenig, le vainqueur du concours, un jeune apprenti doté d’un talent évident mais beaucoup moins expérimenté et technique que son camarade. Il n’y a évidement aucun besoin de crier au complot comme aiment à s’en moquer les journalistes de L’Express [1] — afin d’éviter un questionnement vraiment légitime — puisque les complots sont par nature des projets cachés au grand public, alors qu’ici, au contraire, c’est sous nos yeux que nos grands chefs dévoilent leurs travers symptomatiques. Comment explique-t-on donc ce qui apparaît comme une évidence pour nombre d’entre nous ? Qui n’a pas réalisé que Xavier Koenig a été aidé à de nombreuses reprises lors de ces émissions afin de lui permettre de terminer ses plats et de ne pas se faire exclure du concours ? Comment expliquer que Philippe Etchebest, meilleur ouvrier de France et technicien hors pair, n’ait pas réussi lors d’une émission suivant ce « scandale » (dans laquelle il venait justifier l’élimination d’Olivier Streiff) à trouver des arguments basés sur le goût et la technique des plats des concurrents, mais simplement sur le système de points et l’absence de diffusion intégrale des commentaires du jury (qui viserait à conserver le suspens) [2] ? D’ailleurs, ces fameux commentaires, apparemment occultés par une prétendue maladresse de montage, auraient bien pu être partagés a posteriori. En réalité, il y a vraiment eu une mise en avant évidente du candidat alsacien et l’affection toute particulière et à peine dissimulée de Philippe Etchebest pour cet apprenti n’est pas le seul fait du hasard ni entièrement due au talent, par ailleurs indiscutable, de ce jeune cuisinier certainement plein d’avenir.

La cinquième colonne Estrosi

Dans la bataille électorale qui l'oppose à Marion Maréchal-Le Pen en région PACA, Christian Estrosi chasse sur les terres de sa concurrente, adoptant notamment un discours musclé à l'égard de l'islamisme. En témoignent les propos qu'il a tenus ce dimanche 26 avril sur le plateau de France 3. Le député-maire UMP de Nice a en effet affirmé que la France devait faire face à des "cinquièmes colonnes" islamistes et qu'une "troisième guerre mondiale" était déclarée à "la civilisation judéo-chrétienne", menacée, tout comme les musulmans de France, par "l'islamo-fascisme" (voir la vidéo en tête d'article). Un discours pour le moins radical qui n'est pas sans rappeler celui d'Aymeric Chauprade, ex-conseiller diplomatique de Marine Le Pen et marginalisé au FN en raison de propos similaires. Peu après les attentats, l'eurodéputé frontiste avait publié une vidéo évoquant lui aussi une "cinquième colonne" islamique et affirmant que la France était en guerre avec "des musulmans". Une similarité entre les deux discours qu'Aymeric Chauprade a d'ailleurs fait remarquer à Christian Estrosi sur Twitter.

lundi 27 avril 2015

Mon saut en chute libre

Mardi dernier, j'ai réalisé un vieux rêve : j'ai effectué un saut en parachute. Tout a commencé dans un minuscule aérodrome à Nîmes, où j'ai fait la connaissance de mon instructeur : Nicolas. Il m'a immédiatement mis à l'aise en me tutoyant. J'ai tout de suite eu l'impression l'atmosphère conviviale que j'avais ressenti en pratiquant de la spéléologie en compagnie de professionnels quelques mois plus tôt (une autre aventure fabuleuse que je devrai un jour vous raconter). Nicolas m'a expliqué les instructions à respecter durant la chute. Rien de bien sorcier, à première vue, puisqu'il fallait juste être détendu au moment où je me retrouverais dans le vide à la sortie de l'appareil et prendre la position dite de la banane. Nous avons passé nos harnais et rejoint le Cessna sur le bord de la piste. Le seul siège étant celui du pilote, on s'est assis sur un simple matelas à l'arrière. Quelques minutes plus tard, l'appareil a pris son envol. Si vous n'avez jamais volé sur un petit appareil, il vaut mieux le savoir : un tel vol est une épreuve en soi. Etant donné sa légèreté, l'appareil ballottait à la moindre rafale de vent. Il vaut mieux ne pas être nauséeux ! Il était cependant possible de prendre un bon bol d'air frais puisqu'il n'y avait pas de porte latérale, et qu'un trou béant donnait directement sur le vide ! La pression est montée à mesure que nous prenions de l'altitude. A partir de 1000 mètres, j'avais des papillons dans l'estomac. A 3000, ma sueur était devenue piquante. Après une demi-heure de vol, on a enfin atteint 4000 mètres d'altitude et je peux vous assurer que j'étais content de quitter ce maudit appareil. Nicolas a uni mon harnais au sien et j'ai eu un instant de peur à l'idée que ces quatre points de sécurité devaient me maintenir en vie. Mais jusque-là, ça allait encore. C'est lorsque je me suis retrouvé face à l'ouverture béante que j'ai vraiment pris conscience de ce que j'étais en train de faire. Mon envie de réaliser ce saut m'a soudain semblé démente. Pourtant, j'ai positionné mes pieds sous la carlingue, comme Nicolas me l'avait demandé, et attendu que celui-ci se lance. Ma fierté est souvent mal placée, mais dans ce cas-ci, elle m'aura permis d'aller jusqu'au bout de l'expérience. Il m'était impossible de reculer car j'aurais eu l'air de quoi, si j'avais demandé qu'on annule le saut ? J'ai donc attendu patiemment que Nicolas se jette dans le vide, avec moi accroché à lui. Les premières secondes, ça a été la panique. On a tourbillonné dans un sens et dans l'autre, mais, pour finir, on s'est rapidement stabilisés : on était partis pour 60 précieuses secondes de pure adrénaline. Nous tombions à plus de 200 km/h. Incroyable, je volais ! Le parachute s'est ouvert brutalement, et j'ai eu l'impression d'être tiré vers le haut. Décidément, ça passe vite, une minute ! J'ai pris les commandes du parachute et me suis amusé à virer à gauche et à droite jusqu'à ce que l'approche du sol me force à rendre les commandes à Nicolas. Pour finir, nous avons atterri tout en douceur sur le tarmac d'où nous étions partis. La boucle était bouclée ! Si cette expérience vous intéresse, je vous laisse le lien pour réserver votre saut en parachute.


Le carnage de Garissa

Ayant promis de se venger de l'attentat qui a fait 148 morts dans une université de Garissa la semaine dernière, le gouvernement kényan a mis ses menaces à exécution, hier, en bombardant des bases des shebab, en Somalie voisine (voir autre texte). Alors que les bombes tombent, des détails émergent sur l'identité des terroristes et l'horreur qu'ils ont fait endurer à leurs victimes. Qui a bien pu massacrer ainsi des étudiants sans histoire? L'ami d'un des quatre assaillants s'est confié à La Presse. Quel monstre peut bien se munir d'une kalachnikov pour tuer par dizaines des étudiants universitaires, obligeant certains d'entre eux à ramper dans le sang de leurs pairs avant de les exécuter? Surfant sur le web pour en savoir plus sur l'attentat qui a éventré l'université de Garissa, dans son Kenya d'origine, Alibashir Yussuf Adow est tombé sur une photo qui lui a glacé le sang. Sur cette photo, un jeune homme mince, portant une chemise rayée, gît sur le sol. Selon la description jointe par la police, il est clair que le mort n'est pas une des victimes, mais bien un des quatre assaillants qui ont semé la mort sur le campus pendant près de 15 heures avant d'être abattus par les forces de l'ordre. «Et ce jeune, Abdirahim Abdullahi, je le connais depuis qu'il est enfant», dit Alibashir Yussuf Adow, joint par téléphone hier par La Presse. «Je lui ai enseigné l'anglais à l'école secondaire et nous sommes restés proches au cours des ans, ajoute le Kenyan de 30 ans qui enseigne aujourd'hui en Arabie saoudite. «Il y a un an, il a disparu, continue-t-il. Je ne sais pas qui il a rencontré pendant cette année et ce qu'ils lui ont dit, mais c'est difficile pour moi de concevoir qu'il a pu commettre ces actes.» La plupart des 148 victimes des terroristes étaient de jeunes chrétiens. «Le leadership du pays a raison de dire que ce n'est pas une affaire de religion. Nous sommes tous concernés. Nous ne devons pas être divisés par les terroristes. Nous devons rester unis.» Fils d'un fonctionnaire municipal de la ville de Mandera, le chef Abdullahi Daqare, Abdirahim Abdullahi était un élève modèle dans son lycée privé de Nairobi. À la fin de ses études secondaires, il s'est qualifié parmi les 100 meilleurs élèves du Kenya et a entamé des études universitaires de droit à Nairobi, raconte son ancien enseignant, qui, comme le terroriste, appartient à la minorité somalienne du Kenya. «Son surnom, c'était Chivu. Il faisait partie de l'équipe de débat oratoire. Il n'avait jamais peur de ses opinions», témoigne l'enseignant. Pendant ses études universitaires, le jeune Abdullahi et le frère de M. Adow ont mis sur pied un commerce de gaz liquéfié. «Ça n'a pas fonctionné. Ils ont perdu de l'argent et ça s'est mal terminé entre eux. À partir de ce moment, Abdirahim s'est éloigné de ses amis. Il est devenu solitaire», relate-t-il. Coureur de jupons, adepte du «khat», une plante stimulante aux effets euphorisants, Abdirahim Abdullahi n'avait rien de l'islamiste convaincu. «Il n'a jamais fréquenté une école coranique de sa vie», affirme Alibashir Yussuf Adow. Il y a deux ans cependant, ce dernier a réalisé que l'étudiant en droit s'intéressait de plus en plus à la loi islamique, affirmant que la charia serait un excellent modèle pour le Kenya. «Je lui disais qu'en tant qu'avocat, il pourrait défendre des musulmans, mais que plutôt que de rêver d'un monde islamique idéal, il devait apprendre à vivre avec les lois en place au Kenya.» Selon Alibashir Yussuf Adow, les parents du jeune homme auraient dû alors commencer à s'inquiéter du discours de leur fils. «Il y avait une détresse. Connaissant ce jeune homme brillant, humble, ils n'ont pas cru qu'il pourrait un jour commettre un crime affreux.» Le père d'Abdirahim Abdullahi a néanmoins signalé la disparition de son fils l'an dernier. «Les policiers ont pris ça à la légère. Ils ont été négligents. Sa photo n'a jamais été publiée dans les journaux. Ça aurait peut-être permis de freiner tout ça», soupire l'ancien ami au coeur brisé. Au lieu de ça, le jeune étudiant s'est joint aux shebab, un groupe de djihadistes affilié à Al-Qaïda, qui fait régner la terreur autant en Somalie qu'au Kenya. Pour protester contre l'action militaire kényane en Somalie, le groupe a perpétré nombre d'attentats terroristes dans le pays voisin au cours des dernières années.

Bientôt des HLM dans les campagnes

Manuel Valls a récemment déclaré la guerre aux ghettos ceux-ci nuisant au principe d’assimilation. Il s’agirait de « raviver leur lien avec la République ». Suivant cette logique exotique, la France profonde, coupée de la majeure partie des services sociaux les plus basiques, devait avoir définitivement perdu ce qu'elle avait ancestralment de liens avec cette République et se sensibiliser jusqu'à la moelle des os. Mais le 93, Mantes-la-Jolie, Dervallières, etc. nous démontrent bien, à travers la nature des confrontations qui y règnent et les slogans exhibés par certaines catégories de leurs populations respectives, que le rejet de l'assimilation ne découle pas de la ghettoïsation — relative, purement géographique et qui n'a rien à voir avec, par exemple, l'apartheid idéologique dont les Juifs d'Allemagne ou de Pologne étaient victimes — mais bien que c'est le rejet d'une France hyper-tolérante, sélectivement laxiste et sujette à l'angélisme qui engendre la ghettoïsation avant tout morale des catégories en question. Souvenez-vous d'un film assez utopique des années 90, « Le plus beau métier du monde » où Depardieu joue le rôle d'un professeur d'histoire muté dans un quartier chaud suite à son divorce. D'abord rejeté par la plupart de ses élèves — maghrebins à 99% — il parvient finalement, à des exceptions intraitables près, à gagner leur estime. Comment? En faisant constamment et méthodiquement l'éloge de l'Histoire de France, de l'héritage spirituel et idéel qu'elle nous a léguée et des principes immuables de la République. On le voit donner des cours particuliers aux plus motivés, si bien que même les récalcitrants finissent par participer. S'il est vrai que le film en question s'appuie sur des extrêmes typiques du cinéma idéologisé, d'où son utopisme, il est non moins vrai que l'idée dont il est couronné est très juste: sans fierté nationale vous ne serez jamais respectés de vos minorités. S'il existe un semblant de fierté républicaine (politique) visant à dire que nous avons l'une des meilleures démocraties au monde — une thèse sempiternellement entretenue grâce à des leçons données aux pays fonctionnant sur d'autres bases — la notion de fierté nationale (historique, culturelle, identitaire en somme) a quasiment perdu de son sens. Les élites dirigeantes se réfugient dans une démagogie inqualifiable dont l'effrayante absurdité a été brillamment mise en évidence par Vincent Tournier, maître de conférences à l'IEP de Grenoble. Voici un extrait de son raisonnement concernant le racisme anti-blanc, le déni du Français de souche et l'évaluation faite par le CSA de la « diversité » sur le petit écran: « Ce qui cristallise les tensions, c'est qu'il y a un double discours. D'un côté, comme le montre l'exemple des Français de souche [ils n'existeraient pas, NDLR]; mais de l'autre, on voit bien qu'une partie des élites est en réalité obnubilée par les questions de race puisqu'on ne cesse de dénoncer la sous-représentation de certaines minorités [dans les médias et parmi les élites, NDLR]. Or, on ne peut dénoncer une sous-représentation que si l'on est en mesure d'identifier une majorité et une minorité, ce qui implique qu'il existe une population de souche ». Si je mentionne ici cette analogie pour illustrer les mesures adoptées par le gouvernement socialiste, c'est bien parce qu'elles ont un point commun: toutes deux consistent à débattre sur le sexe des anges. Le premier débat est théorique. Le deuxième consiste à repeindre en filles des anges dessinés en garçons croyant de facto qu'ils se transformeront immédiatement en filles dans leur réalité transcendante. Pareil pour la construction des banlieues dans les zones rurales réputées désertées ou semi-désertées dans le but de lutter contre l'apartheid, source de tous les maux. Si quelque chose va clairement changer — car la France profonde est moins dépeuplée qu'il n'y paraît — c'est la réaction des ruraux qui n'ont pas la tolérance de M. Valls ou d'autres socialistes comme M. Jospin ou Mme Royal très humanistes en leur temps. Normal! Il est facile de faire dans la tolérance quand on habite pour les uns dans le 6ème pour d'autres à Boulogne Billancourt. Par contre, il est légèrement plus difficile de correspondre aux idéaux prônés par l'équipe au pouvoir quand on est pauvre ou quand on habite un HLM. Comme si les tensions inter-communautaires au coeur des banlieues ne suffisaient pas, il s'agit maintenant d'obtenir des tensions tout à fait prévisibles dans les campagnes.

vendredi 20 février 2015

Foie de lotte, foi de lotte !

Cette année, j'ai décidé de faire preuve d'un peu d'audace pour ce réveillon, en préparant un foie de lotte. Non que le poisson me soit tout à fait inconnu : je l'ai découvert lors d'un cours de cuisine cet été, où j'ai même appris à le cuisiner. Mais le défi n'est pas pour autant présent dans ce choix. Mais, il faut l'admettre, les plats traditionnels de fin d'année me sortent par les yeux, et je risque de mordre quelqu'un si je dois encore goûter à du homard, des coquilles Saint-Jacques, et autres incontournables de cette période. Qui a décrété qu'ils étaient incontournables, après tout ? Ce sera donc le foie de lotte, foi de lotte ! Le poisson n'est pas tout à fait inconnu en France. Au Japon, cet ingrédient appétissant est considéré comme un mets gourmet et fait désormais son apparition dans un nombre croissant de cuisines - chez le particulier comme dans les restaurants - partout dans le monde. Naturellement riche une fois cuit, le foie de lotte affiche une texture soyeuse qui est fondante en bouche et qui lui a valu le surnom de « foie gras de la mer ». Quel meilleur choix sur une table de réveillon ? En général, le foie d'une lotte pèse un peu plus de 450 g. Souvent discrètement assaisonné avec du sel et mariné dans du saké ou du mirin avant la cuisson, il est ensuite enroulé en forme de cylindre et cuit à la vapeur ou à feu doux. Parfois, il est trempé dans une pâte à beignets et frit pour accompagner du thon émincé. La richesse de ce « foie gras de la mer » est mise en valeur par des recettes présentant des saveurs légères, fraîches et nettes qui laissent poindre sa saveur délicate. À une certaine époque, des préparations « fusionnelles » de ce produit avaient la cote : le foie était coupé en petites portions et arrosé de sauce ponzu, ou mélangé à une salade d'algues marines ou encore ajouté à du daïkon râpé (sorte de radis blanc). Plus récemment, les chefs américains et européens ont adopté des préparations semblables à celles employées pour cuisiner le foie gras d'oie ou de canard. A mon sens, sa riche texture se marie bien avec les saveurs fraîches et salées de fruits de mer cuits à la vapeur, et crée un plat dont la délicatesse justifie son statut de mets gourmet. Il ne me reste plus qu'à éviter de faire comme l'année dernière, lorsque j'avais oublié une étape dans la préparation de mon plat qui avait tout fichu en l'air : nous nous étions au final retrouvés à déguster... des conserves le jour du Nouvel an. -_-' Ce n'est peut-être pas un hasard si mes amis m'ont offert, quelques mois plus tard, mon premier cours de cuisine ! J'ai intérêt à leur montrer la progression. Je vous laisse le lien vers ceux qui organisent ce cours de cuisine. Ils sont très bons.


Liberté d'expression, oui mais pas pour tous

La liberté d'expression, ce n'est pas pour tous. A l'heure de Charlie, cela fait un peu désordre. Faut il laisser tout le monde parler ? Le mercredi 11 février 2015 devait se tenir à Strasbourg un débat contradictoire sur l’avenir de l’Union européenne avec Bruno Gollnisch face notamment au député et vice-président de l’UDI, Yves Jégo. Les membres de l’antenne régionale d’Alsace de votre gazette « Le Rouge et le Noir » s’y sont rendus. L’Union des étudiants communistes de Strasbourg avait adressée une lettre ouverte à la présidence de l’université, via l’Humanité pour dénoncer le fait que « le négationniste et nazillon Bruno Gollnisch vienne vociférer son discours de haine à l’Université de Strasbourg » (sic). Une cinquantaine de militants de divers groupuscules antifascistes a obtenu, par ses vociférations - « F comme fasciste, N comme nazi » - l’annulation du débat, au grand dam du public venu assisté. La police, pourtant présente sur les lieux - le Palais Universitaire de Strasbourg - n’est pas intervenue pour sortir les fauteurs de troubles. « Quand on n’a plus d’arguments à opposer à l’adversaire, l’empêcher de parler est le stade ultime de la déroute intellectuelle, le signe d’un terrible aveu d’impuissance » peut-on lire sur le blog de Bruno Gollnisch. Un début de bagarre a éclaté avec quelques auditeurs excédés. Un autre auditeur s’est vu voler son sac qui fut retrouvé quelques heures plus tard, caché et l’ordinateur portable cassé. Aucune interpellation, aucun contrôle d’identité. Les perturbateurs ont pu agir en toute impunité. Les veilleurs de Strasbourg avaient, quant à eux, fait l’objet d’un contrôle d’identité lors de l’une de leur réunion - pacifique - devant le parlement européen en novembre dernier.

Tu ne travailleras pas en France

On ne peut pas bosser en France, c'est juste dingue. En effet, la Cour d'appel de Versailles a condamné, jeudi 12 février, l'enseigne de bricolage Bricorama à 500.000 euros d'astreinte pour n'avoir pas respecté une décision de justice lui ordonnant de ne pas ouvrir le dimanche, à la demande du syndicat Force ouvrière qui réclamait 37,7 millions d'euros, a-t-on appris auprès de l'avocat de Bricorama. "C'est une sanction lourde et injuste pour Bricorama, qui (a un impact sur) l'entreprise et ses salariés. On s'attaque au petit acteur qui ne représente que 3% du marché national du bricolage", a déploré Me Frédéric Naquet, avocat de l'enseigne, joint par téléphone par l'AFP. Force ouvrière réclamait 37,7 millions d'euros d'astreinte à Bricorama, l'enseigne de bricolage n'ayant pas respecté une interdiction d'ouverture le dimanche prononcée en janvier 2012 par le tribunal correctionnel de Pontoise. Contrairement à l'amende, l'astreinte est versée au syndicat. La somme demandée initialement correspondait au nombre d'infractions constatées dans les 32 magasins du groupe en Ile-de-France durant 43 dimanches, entre janvier et octobre 2012. Cette décision à Versailles intervient en plein débat parlementaire sur la loi Macron, qui prévoit notamment d'étendre les autorisations au travail dominical de 5 à 12 dimanche par an pour l'ensemble des commerces de détail. Depuis mars 2014, le gouvernement a autorisé par décret les magasins de bricolage à ouvrir le dimanche, créant ainsi une nouvelle dérogation provisoire (après celle sur l'ameublement et les jardineries notamment) à la loi sur le travail dominical. Cette décision, appel de la première rendue fin 2012 et qui déboutait FO, intervient en plein débat parlementaire sur la loi Macron, qui prévoit notamment d'étendre les autorisations au travail dominical de 5 à 12 dimanche par an pour l'ensemble des commerces de détail.