mercredi 20 décembre 2017

Grasse en l'air

La semaine dernière, je me suis offert une nouvelle expérience aérienne avec un vol en ULM dans les environs de Grasse. J'ai apprécié cette virée dans les hauteurs, mais en décrivant tout ça sur mon lieu de travail, quelqu'un m'a dit quelque chose d'assez curieux : il m'a d'en profiter avant que la hausse des température rende tout ça impossible. J'ai creusé la question avec lui, et pour lui, voler sur ce genre d'appareil deviendra apparemment de plus en plus compliqué sous l'effet du changement climatique. Avec les ouragans qui se multiplient, les déplacements dans les airs deviendront chaque année plus périlleux ! Ce qui est hallucinant, c'est que cette pensée est partagée par de nombreuses personnes ; beaucoup sont persuadés que les catastrophes naturelles deviendront monnaie courante avec le changement climatique. Alors je ne nie pas que cette année, la météo a des airs de fin du monde. Seulement, c'est la période qui veut ça, et affirmer que c'est une manifestation du réchauffement climatique est stupide. Les ouragans ne deviennent pas plus fréquents ; pour tout dire, ces dernières années, ils sont moins nombreux ! Et les prévisions informatiques sur le climat ont démontré que les ouragans ne seront pas plus nombreux à l'avenir. Néanmoins, ils seront indéniablement plus torrentiels. Enfin, il faut assimiler l'idée que les ouragans, bien que dangereux, ont aussi leurs bienfaits : leur rôle est, comme l'ont montré les chercheur, de contrôler le climat ; ce sont des soupapes de sécurité qui servent à évacuer le surcroît de chaleur cumulée dans la zone tropicale. C'est grâce à eux que l'eau de mer refroidit, grâce à eux que les régions tempérées ne sont pas plus froides. Enfin bref, les ouragans constituent un climatiseur à l'échelle planétaire. On peut donc être navré pour les îlotiens qui en pâtissent à l'heure actuelle, mais il est inutile de pointer du doigt le changement climatique dans cette affaire : contrairement à ce que beaucoup laissent penser, ces ouragans ne sont pas le prix à payer pour nos erreurs. Au passage, j'ai passé un très bon moment durant ce vol en ULM à Grasse. Si vous habitez le coin, ne manquez pas ça ! Vous pouvez voir quelques photos sur ce site. A lire sur le site de cette activité de baptême de l'air en ULM.


samedi 16 décembre 2017

Pesticides et malformations congénitales

Les niveaux de pesticides tels que le chlorpyrifos détectés dans le sang du cordon ombilical de bébés nés à New-York suggèrent qu’une forte exposition aux pesticides in utero pourrait nuire à la croissance du fœtus. Barr et al. (2010) ont relevé des résultats similaires pour le métolachlore et suggèrent également que l’exposition aux pesticides peut être associée à des complications, bien que ce lien de causalité n’ait pas pu être établi à partir des données de l’étude. Aux États-Unis, les femmes ayant eu souvent recours aux pesticides dans ou autour de leur habitation avaient deux fois plus de risques de donner naissance à des enfants souffrant de malformations du tube neural. Les autres malformations congénitales des nouveau-nés dont les mamans ont été exposées de manière régulière à des niveaux de pesticides élevés comprennent notamment des problèmes de circulation et du système respiratoire, et des malformations urogénitales et squelettiques. Aux États-Unis, des études ont également montré que les femmes enceintes vivant à proximité (< 500 m) de champs de maïs de 2,4 hectares ou plus présentaient plus de risques de donner naissance à des enfants souffrant de malformations touchant les membres. Toutefois, cette association n’était pas évidente pour les femmes enceintes vivant à proximité de champs de soja, et les chercheurs n’ont pas pu déterminer si cette corrélation était le résultat de l’utilisation de produits chimiques agricoles spécifiques, de techniques d’application de ces produits, des niveaux de produit utilisés pour la culture du maïs ou de la toxicité liée à la présence d’une mycotoxine que l’on retrouve dans le maïs contaminé.

jeudi 23 novembre 2017

Les parfums des feuilles

Viburnum Odoratissimum est une plante caractérisée par de grandes feuilles vert foncé et brillantes avec des grappes printanières de petites fleurs blanches très odorantes. Cette éruption de fleurs est généralement suivie de petites baies rouges devenant noires à maturité. Le Département de l'horticulture environnementale de l'Université de Floride fournit une description détaillée dans une publication d'octobre 1994. Premièrement, le nom scientifique de cette plante est Viburnum odoratissimum, mais il est communément appelé Sweet Viburnum. Il provient de la famille des Caprifoliacées. Cette plante a une hauteur allant de 25 à 30 pieds et une propagation de 15 à 25 pieds. Il possède également une canopée symétrique et un contour lisse, bien qu'il ait un taux de croissance lent. Vous pouvez l'identifier à partir de ses feuilles larges (4 à 8 pouces), à feuilles persistantes, elliptiques (ovales) dans des arrangements opposés / sous-opposés. Comme il est à feuilles persistantes, vous ne serez pas témoin d'un changement de couleur d'automne. Une autre caractéristique clé est les fleurs blanches portant un parfum agréable et les fruits ronds, charnus, noirs / rouges qui ne sont pas plus de 0,15 pouces de longueur. Bien qu'il nécessite une taille afin de développer une structure solide, vous devrez faire attention car il a une écorce mince, qui peut être facilement endommagée par un impact mécanique. Heureusement, il pousse principalement droit sans tomber et il n'a aucune de ces épines embêtantes. Si vous voulez un écran ou une haie taillée, cette plante est un bon choix. Sa nature dense, étalée, à feuillage persistant et sa canopée arrondie et multi-ramifiée lui permettent également de devenir un petit arbre. En fait, les architectes paysagistes peuvent l'appliquer dans les paysages urbains et suburbains. Cet arbre adaptable a eu beaucoup de succès dans les zones urbaines caractérisées par la pollution de l'air, le sol compacté, le mauvais drainage et la sécheresse. Voici une liste de diverses autres utilisations: - grandes îles de stationnement (plus de 200 pieds carrés) - jardinière conteneur / hors sol - pelouses larges (plus de 6 pieds de large) - îlots de stationnement de taille moyenne (de 100 à 200 pieds carrés) - tampon bandes autour des parcs de stationnement et des bandes médianes sur l'autoroute - moyennes pelouses (4 à 6 pieds de large) - près des terrasses ou des patios - arbres d'ombrage - pelouses étroites (3 à 4 pieds de large) - petites îles de stationnement (moins de 100 pieds carrés) - spécimen - arbre de rue résidentiel - découpe de trottoir / fosse d'arbre Vous n'aurez pas besoin de trop vous inquiéter des ravageurs, car un tel arbre est relativement exempt d'organismes nuisibles. Cependant, il existe différents types de vermine que vous devrez surveiller. L'Institut des sciences alimentaires et agricoles fournit un échantillon de ces parasites qui comprennent: - Puceron de la viorne: Un ravageur gris à vert foncé qui se nourrit en grappes. Vous pouvez le trouver sur les conseils de branches. De tels pucerons causent généralement des dégâts limités, en plus de provoquer des enroulements de feuilles. Un moyen facile de déloger ces insectes est de les pulvériser avec de l'eau à haute pression de votre tuyau d'arrosage. - Infestations d'écailles: Si vous remarquez des plantes à l'aspect malsain, inspectez les tiges pour cette infestation. S'il est trouvé, pulvériser avec de l'huile horticole offrira un certain contrôle. - Les thrips, les mouches blanches, les acariens, la moisissure fuligineuse et les vers de vase peuvent aussi infester votre plante. Aucun de ceux-ci ne serait trop sérieux. Pour en savoir plus, allez sur le site spécialisé de cette session pour créer son parfum à Paris.

mercredi 22 novembre 2017

On manque de volontaires aux Resto du Cœur

 L’association lance ce mardi sa 33e campagne d’hiver en donnant l’alerte sur une difficulté de plus en plus contraignante : un nombre de bénévoles insuffisant en journée à Paris.  « Conserves ? Yaourts ? Fromages ? Steak haché ? » Sous le regard de Coluche format A3, les bénévoles du centre Alleray à Paris (XVe) accompagnent les bénéficiaires de cagette en cagette. Ils sont une dizaine, ce lundi, à donner un peu de leur temps pour les Restos du Cœur, dans l’un de leurs sept centres de distribution parisiens. S’il n’y a pas foule devant les fruits et légumes ni sur le zinc du café (et encore moins à la bibliothèque), les bancs du coin « inscriptions », eux, sont remplis. Une quinzaine de personnes attendent leur tour. C’est moins que d’habitude. « On a demandé à plusieurs d’entre eux de repasser un autre jour parce que nous n’avons que deux bénévoles à ce poste, trois demain. Il en faudrait cinq pour fonctionner correctement » affirme Martine Adatto, responsable du centre Alleray. C’est d’ailleurs l’une des principales difficultés de l’association, qui lance sa 33e campagne d’hiver ce mardi. « A Paris, on manque de locaux et de bénévoles en journée. On en compte 2 073, dont la moitié rien qu’en soirée. Dans l’idéal, nous aimerions en avoir 2 500 » confirme Antoine Bour, président des Restos du Cœur de Paris. Si les étudiants font beaucoup de maraudes la nuit, de moins en moins de retraités s’engagent de manière pérenne. Ce sont pourtant eux qui, d’habitude, répondent présents le matin ou l’après-midi. « Résultat, on n’a pas assez de responsables et plusieurs projets n’aboutissent pas » résume-t-il. Et des projets, l’association n’en manque pas pour faire face à l’afflux croissant de personnes démunies. Après l’ouverture, il y a un an, d’un nouveau centre familial dans le Xe, les Restos du Cœur viennent d’inaugurer la semaine dernière un nouveau centre de distribution à porte de la Chapelle (XVIIIe). 

vendredi 20 octobre 2017

Besoin de verdure

La semaine dernière, j'ai fait une excursion en quad dans les environs des Vosges. Et comme à chaque fois que je suis loin de l'agitation urbaine, j'ai été frappé par cette question existentielle : pour quelle raison résidons-nous en ville, exactement ? C'est sûr qu'il y a la question de la praticité. Être en ville permet d'avoir un hypermarché pas loin de la maison, de même que l'école et tous les services possibles et imaginables. Mais ça ne fait pas tout, et un environnement sain me semble bien plus important. Et je crois que je ne suis pas le seul à penser en ces termes. A mon avis, l'exode rural qui est à l'oeuvre depuis tant d'années va même finir par carrément s'inverser. Dans les films de science-fiction, les hommes s'entassent en règle générale dans des villes immenses. Mais pour moi, c'est une vue de l'esprit. Naturellement, les métropoles se développeront toujours, vu la croissance démographique. Et dans les pays émergents, les ruraux continueront à affluer dans les villes dans l'espoir de gagner de l'argent pour leur famille. Mais dans les pays occidentaux, ce sera le mouvement inverse qui sera à l'oeuvre : les citadins en ayant les moyens vont s'expatrier à la campagne. Internet permet de plus en plus de travailler à distance, et l'on peut aujourd'hui se réapprovisionner en quelques clics. Les avantages qu'il y a à habiter en ville sont donc de moins en moins probants. Mais au-delà de ces détails pratico-pratiques, les citoyens ont envie de cette vie plus naturelle. Les consommateurs veulent toujours plus de produits naturels, ils réintroduisent progressivement les potagers dans le paysage urbain, etc. Tout porte donc à croire que les campagnes longtemps désertées vont devenir très demandées, dans un avenir proche. Cela dit, ce n'est pas gravé dans le marbre, et je peux très bien avoir tout faux, n'est-ce pas ! :) Au passage, si vous ne vous êtes pas essayé aux joies du quad, je vous conseille d'essayer. A mon sens, l'on peut difficilement faire mieux qu'une balade en quad pour se changer les idées. Je vous mets en lien le prestataire par lequel je suis passé, si le coeur vous en dit. Suivez le lien pour plus d'information sur cette rando en quad dans les Vosges.


jeudi 12 octobre 2017

Rationnaliser la formation professionnelle

 A la tête de l'un de ces fameux organismes collecteurs de fonds qui servent à gérer et à mutualiser les contributions financières des entreprises relevant d'une branche professionnelle donnée - le Transport -, Anita d'Alnoncourt fait donc l'interface précieuse entre les demandes des multiples entreprises du transport et l'offre de quelque 70 000 organismes de formation. Optimisant les ressources des premières, évaluant celles des secondes. Mettant de la rigueur dans des flux financiers si copieux, initiant ses “clients” aux arcanes complexes de la machinerie riche de dispositifs peu rationnels. Bref, plaçant avec pertinence les critiques là où elles sont le plus justifiées afin d'échapper aux jugements caricaturaux de quelques politiques. “Au moment du regroupement des organismes paritaires collecteurs agréés (par l'Etat) qui vient d'avoir lieu, nous avons été sollicités par certaines branches. Ces dernières ont estimé qu'on ne devait pas faire un GIE d'OPCA, mais un OPCA répondant à la notion de transport et de mobilité, ce qui explique d'ailleurs qu'on aille jusqu'aux agences de voyages. Avec cette première réforme, nous n'avions pas de problème pour atteindre le seuil critique de 100 millions car nous étions à 180. S'il y avait une deuxième réforme, ce qui est probable, on serait peut-être un peu juste. Mais la volonté est plutôt d'essayer de voir les branches se rapprocher. Ainsi, il nous manque deux grands secteurs, la SNCF – à elle seule plus importante que nous -, la RATP et l'Aérien. Or nous sommes totalement paritaires. Cela fait donc réfléchir nos syndicalistes et nos patrons car il faudrait intégrer beaucoup de syndicats alors que pour l'instant, nous arrivons à travailler à 36 administrateurs (18 syndicalistes, 18 organisations patronales), ce qui est déjà un exploit. Je suis persuadée que pour la formation, le paritarisme a toute sa place. Pour la gouvernance, il faut qu'il y ait une bonne coordination entre le conseil et son bureau avec son président et son vice-président, et puis les services. Nous sommes tous salariés, sauf les administrateurs. Nos patrons sont désignés, ce qui surprend parfois les syndicalistes. Ils représentent leurs organisations. La particularité d'un OPCA ? Chez nous, l'administrateur représentant tel syndicat est responsable en son nom. On peut donc comprendre qu'ils aient une implication plus forte. Ensuite, il faut arriver à trouver un moyen de concilier des avis et des sujets différents. Mais depuis que je travaille dans ce domaine, j'ai noté que le secteur de la formation est assez consensuel. Bien sûr, il y a des positionnements. Parfois, sur les dossiers évoqués, il y a d'un côté ou de l'autre des prises de position de principe, pour des raisons stratégiques, politiques, de fédération ou de confédération. On voit alors l'administrateur nous dire : je ne suis pas d'accord, je voterai non, ma confédération dit que… Parfois, il y a une certaine distanciation, des gens reconnaissent que la proposition n'est pas inintéressante mais ils se rallient malgré tout à une position “officielle”. Ils représentent une organisation et sont quand même obligés de respecter les directives. Nous pouvons donc arriver à faire avancer les choses mais c'est long. Or, je ne suis pas très patiente. Il faut beaucoup de pédagogie et de temps. On dit souvent que la formation est un millefeuille. En fait, je crois que le millefeuille est peu de chose à côté ! C'est très complexe car souvent, les gens autour de la table ne sont pas des spécialistes de la formation. Il faut d'abord qu'ils commencent à appréhender notre gestion car nos plans comptables sont très différents de ceux d'une entreprise et du monde économique habituel. Ainsi, les patrons ont mis un certain temps à admettre qu'on puisse inclure dans un compte de résultat des recettes qu'on allait toucher l'année suivante face à des dépenses de l'année en cours. Ce n'est pas normal, mais c'est la loi. Nous essayons de leur donner le maximum d'informations pour que chacun puisse comprendre le fonctionnement d'un OPCA. Ainsi, quand un texte est mis en place, on essaie de le synthétiser car ce n'est pas toujours très clair. Or si dans la salle quelqu'un n'a absolument pas “percuté”, il adoptera une position très violente ; mais si ensuite on va le voir et qu'on réexplique, il se rend compte que sa position n'était pas celle qu'il aurait pu prendre. Tout cela suppose donc beaucoup de réunions. Evaluer un OPCA dépend si on se situe d'emblée dans le monde de l'administration, avec ce qui a été mis en place dans les conventions d'objectifs très techniques : délais à respecter, visites en entreprise à faire. Bref, des mesures prises sans bien savoir ce que cela peut donner dans le domaine qualitatif. Un bon OPCA est celui qui arrive à être identifié par les entreprises, y compris des petites, comme étant leur référence quand elles ont un problème de formation ou de recrutement. Bref, il faut que les salariés aient suffisamment confiance en nous pour nous solliciter à les aider à trouver la meilleure formation ou filière. La reconnaissance des entreprises est beaucoup plus longue, car toucher des salariés n'est pas si facile. Même si désormais, nous observons que certains d'entre eux nous téléphonent, nous écrivent pour demander un renseignement. La réussite d'un OPCA se mesure à sa capacité à se mettre à la portée des entreprises, y compris des moyennes et petites. Dans une société de 150 personnes, les contraintes de productivité sont dix fois plus prenantes et la formation n'est presque rien pour elle. D'où le besoin d'un appui. Or ces entreprises finissent par nous identifier et nous faire confiance. Bien évidemment, les grandes sociétés ont un retour sur leur investissement formation plus évident que les petites. Elles ont aussi davantage de besoins. Mais dans notre secteur qui compte 33 000 entreprises, il y en a 22 000 petites dont un grand nombre ont moins de 10 salariés. Les contributions de ces dernières concernent les contrats de professionnalisation, l'embauche, les DIF. On a mis en place beaucoup de procédures pour leur faciliter l'accès à la formation. Car dans le secteur des transports, il y a beaucoup de formations obligatoires. Une fois ces contraintes satisfaites, l'objectif est qu'elles accèdent à d'autres choses ; ce n'est pas très facile parce qu'elles ont souvent des problèmes de disponibilité de personnel. 

mercredi 6 septembre 2017

A Courtrai en avion

Lundi dernier, 14 heures. Avec le pilote, je rejoins le Cessna 152 qui attend devant les hangars de l’aéroport de Courtrai. Je ne fais pas le fier. J'ai du mal à m'adapter au fait que dans cinq minutes, je vais effectuer mon premier stage de pilotage en plein ciel. Nous faisons le tour de l'appareil pour vérifier que tout est en ordre. Le plein de carburant a été fait, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il est temps d'embarquer. A l’intérieur, le tableau de commandes m'a l’air passablement complexe. Mais le pilote me rassure : je ne devrai pas m'occuper de tout ça. Et lorsque je me retrouve en place, les pieds sur les palonniers, le pilote prend contact avec la tour de contrôle et celle-ci nous autorise à décoller. Je fais rouler l'appareil jusqu'à la fin de la piste. C'est le moment de prendre la tangente. Le décollage, c'est Roland qui le prendra en charge. Je tiens les mains sur mon propre manche pour l'imiter. L'on met enfin les gaz, l’avion roule, puis le pilote tire insensiblement sur le manche et un instant plus tard, notre avion monte sans difficulté. Sensation surprenante. C'est l'instant le plus saisissant de toute l'expérience, car la proximité du sol permet de se rendre compte de la vitesse. Nous nous élevons prestement en altitude, et la sensation de vitesse s'efface progressivement. Roland me rend les commandes. Ca y est, je suis autonome. Les rafales de vent se ressentent fortement à bord de notre appareil. Mais passée la première minute d'inquiétude, je m'habitue à ces balancements et me concentre sur le pilotage proprement dit. Je suis confondu par la facilité avec laquelle l'avion se pilote. Les commandes sont ultra simples. L'appareil est à 600 mètres, ce qui permet de profiter du décor. Le temps est magnifique et la vue est splendide. Mais je n’ai pas vraiment le temps de regarder le tableau, car je suis trop concentré sur le pilotage. Beaucoup trop concentré, d'ailleurs. Roland me signale soudain qu'il est temps de revenir. C'était tellement bon que je n'ai pas vu filer la demi-heure ! Un dernier pic de tension lors de la dernière minute, quand le plancher semble foncer vers nous et que la sensation de vitesse se fait à nouveau sentir. Nous approchons un peu trop vite à mon goût. Mais deux minutes plus tard, le petit appareil est de retour à sa place de parking. Ce stage étonnant m'a beaucoup intéressé et je m'imagine déjà réitérer sous peu. Et peut-être, passer ma licence de pilote un jour ou l'autre. Roland m'a confié qu'on peut la passer avant même d'être assez âgé pour le permis voiture. A lire sur le site de cette activité de baptême de l'air en avion à Courtrai.

mercredi 23 août 2017

Les transgenres et l’armée

La pilule –bleue– a du mal à passer. Lorsqu’il a fait part, le 26 juillet, de sa volonté d’interdire l’armée aux personnes transgenres, Donald Trump a déclaré que cette décision était motivée par les «coûts médicaux immenses et la perturbation qu’implique un transgenre dans l’armée». Une explication qui semble absurde au vu des données de la RAND Corp, un think tank spécialisé dans la recherche et l’analyse de l’armée américaine. Dans une étude publiée par la RAND Corp à l’attention du ministère de la Défense américain en 2016, les chiffres montrent au contraire que, dans un budget militaire total de 6.2 milliards de dollars, le coût médical relatif aux opérations de changement de sexe des membres transgenres de l’armée est assez dérisoire. Il ne dépasserait en effet pas les 8.4 millions de dollars (environ 7.2 millions d’euros) annuels pour les 2.450 transgenres estimés, comme le relaye le Washington Post. Soit 10 fois moins que ce que dépense actuellement le Pentagone dans les médicaments visant à guérir… les dysfonctionnements érectiles, qui coûtent chaque année 84 millions de dollars. Et pour le seul Viagra, les dépenses s’élèvent à 41.6 millions de dollars, d’après le Military Times. Les problèmes d’érection des soldats américains représentent ainsi un coût cinq fois plus important que les opérations de changement de sexe des transgenres qu'il souhaite bannir de l’armée.

vendredi 23 juin 2017

Auchan se développe en Ukraine

 Auchan a annoncé mardi le rachat du distributeur ukrainien Karavan, renforçant ainsi sa présence en Europe de l’Est. Le distributeur nordiste exploite déjà 11 hypermarchés dans cinq villes d’Ukraine et a déployé une activité de e-commerce dans la ville de Kiev et sa région. Karavan exploite pour sa part neuf hypermarchés et supermarchés dans le pays et y emploie 3.300 personnes. L’opération reste soumise à l’approbation des autorités réglementaires ukrainiennes. Ses modalités financières n’ont pas été divulguées. Avec cet investissement, après des années difficiles, Auchan Retail réaffirme sa confiance dans le redémarrage de l’économie du pays, souligne Gérard Gallet, directeur général d’Auchan Retail Ukraine, dans un communiqué. Cinquième distributeur en France et troisième français à l’international derrière Carrefour et Casino, Auchan Retail – division regroupant les activités de distribution – est aussi le numéro trois de la distribution en Russie derrière Magnit et X5 Retail. Le français a été l’an dernier rattrapé par la crise russe et par la dévaluation du rouble. 

mardi 20 juin 2017

En Magister

Depuis l'âge de cinq ans, je suis passionné par les avions de chasse. Il était donc certain qu'un jour, j'assouvisse ce vieux fantasme : voler à bord d'une de ces merveilles. Ce que j'ai fini par réaliser cette semaine. Ca a eu lieu à Paris Pontoise, où je me suis présenté aux alentours de 10 heures, assez fébrile. Après un court briefing où l'on m'a présenté les consignes de sécurité, j'ai fini par enfiler ma combinaison de vol avant de rallier la voie de circulation où m'attendait le Fouga Magister. Je l'ai reconnu aussitôt, avec son empennage en V et ses couleurs flashy. L'estomac en vrac, je me suis installé à bord et harnaché au siège. Quelques check-lists plus tard, on quittait enfin le plancher des vaches. Je m'attendais à me retrouver collé au siège, mais la poussée de départ est en fait très régulière. J'ai surtout été surpris par la stabilité de l'appareil : il conserve son assiette en dépit des rafales de vent. Après quelques minutes de vol assez tranquilles, le pilote m'a demandé par le casque-micro s'il pouvait attaquer la partie acrobatique. J'ai répondu avec le sourire : je rêvais de cet instant depuis des semaines ! Mais je peux vous dire que lorsque ça a vraiment commencé, j'ai ravalé mon sourire ! Je m'étais attendu à des sensations, mais pas à ce point. Le pilote a d'emblée démarré par un looping. Nous avons pris de l'altitude avec une vitesse ascensionnelle de 600 km/h. En quelques secondes à peine, nous sommes passés de 3000 pieds à 6000 pieds. Tout mon corps semblait essayer de s'insinuer dans le siège. Pendant que nous montions à la verticale, notre vitesse allait décroissant. Quand nous sommes arrivés au sommet du looping, je me suis retrouvé la tête à l'envers, suspendu dans le vide, tout en étant plaqué au siège par la force centrifuge et mon harnais. Notre vitesse n'était plus que de 100 petits km/h. Puis, lorsqu'on a entamé la descente, la vitesse et la sensation d'écrasement sont revenues, hallucinantes. A peine sorti de la boucle, le pilote s'est rapidement assuré que j'étais toujours conscient avant de reprendre. Les acrobaties se sont alors succédées et là, je dois dire que j'ai perdu le fil. Je tentais de retrouver mes points de repère qui ne cessaient de changer de place, vacillant dans tous les axes, mais tout allait trop vite. Les figures s'enchaînaient sans la moindre interruption : looping, virages, tonneaux, ça ne s'arrêtait plus. Le pilote semblait se faire plaisir ! Il me demandait de loin en loin si j'étais toujours présent, et je répondais chaque fois avec un sourire qui allait d'une oreille à l'autre. Parce qu'en dépit de l'intensité des acrobaties, j'étais étonnamment bien. Je m'attendais à être malade mais n'éprouvais aucune gêne, aucun haut-le-coeur. Étonnamment, c'est sur la route du retour que j'ai commencé à me sentir indisposé. Il paraît que ça se passe souvent comme ça. Mais bon, ce petit sac en papier craft que j'ai dû remplir n'a en rien gâché l'expérience. La vidéo seulement, peut-être. Plus d'information est disponible sur le site de l'agence de ce baptême en Fouga Magister. Suivez le lien.

mercredi 24 mai 2017

Parier sur la destitution de Trump

Suite à l’éviction surprise du patron du FBI, James Comey, une onde de choc s’est propagée à Washington et a provoqué une véritable flambée des paris sur une éventuelle destitution du Président au pouvoir, Donald Trump. Du moins, c’est ce qu’estiment certains bookmakers. La probabilité de voir le Président américain visé par une procédure parlementaire d'« impeachment » a quasiment doublé mercredi, passant de 33 % à 60 %, a affirmé Lewis Davey, porte-parole de la société irlandaise de paris en ligne Paddy Power. « On n'avait jamais atteint une telle probabilité d'un "impeachment" de Trump dans son premier mandat », a-t-il commenté. Donald Trump a fait face à une pluie de critiques après avoir limogé mardi James Comey, qui supervisait notamment l'enquête sur une possible collusion entre l'équipe de campagne du milliardaire républicain et les « hackers russes ». Cette éviction a réveillé le souvenir de la décision prise en 1973 par le président Richard Nixon de révoquer le procureur spécial en charge de l'enquête sur le scandale du Watergate. Un an plus tard, M. Nixon avait démissionné face à la certitude d'être destitué par le Congrès. Le parallèle n'a pas échappé à certains parieurs. L'un d'eux était ainsi prêt à miser 129 000 dollars sur une démission forcée de M. Trump cette année, même si son pari n'a pas trouvé preneur, a indiqué Naomi Totten, du site britannique Betfair. Dans les heures ayant suivi le limogeage de M. Comey, la probabilité d'un départ du Président américain dans l'année est par ailleurs passée de 10 % à 25 %, a-t-elle ajouté. Rien n'indique toutefois que l'emballement des parieurs n'ait des bases solides. Les paris en ligne étant très rarement autorisés aux États-Unis, ces probabilités ne reflètent que très vaguement les opinions américaines. Le fait que les républicains soient aux manettes des deux chambres du Congrès rend par ailleurs peu probable une procédure de destitution du président qui appartient à ce parti. 

mercredi 3 mai 2017

En MiG

Nous étions trois à y aller ce jour-là, et je passais en troisième position. Autant vous dire que l'attente fut interminable ! L'habitacle est étroit sans être inconfortable. En fait, on a le sentiment de faire corps avec l'avion. Comme il s'agit d'un appareil d'instruction, toutes les commandes sont doublées, et j'ai devant moi un tableau de bord et un volumineux manche à balai. L'équipe sangle les harnais du siège éjectable et me rappelle les consignes de sécurité. Tout se succèdent rapidement. Une fois sanglé, j'enfile le casque-micro : il me permettra de rester en communication avec le pilote à l'avant.Puis on referme les verrières et me voilà dans la peau d'un pilote de chasse. Le sentiment est impossible à décrire. L'aviateur requiert l'assentiment pour décoller à la tour de contrôle, et aéroplane arrive au fin de piste. Une poignée de secondes à peine pour jouir de la situation, puis c'est le moment du départ. Gaz à plein régime. La poussée est sans rapport avec ce que j'ai déjà pu éprouver lors de mes précédents vols. Quelques secondes plus tard, on a déjà quitté le sol. Le MiG est étonnamment stable ; rien à voir avec un Cessna ! Souvent, le pilote vérifie que je vais bien. On débute par un vol de découverte, suivi d'un vol à basse altitude. Monumental. Alors démarrent les mouvements aériens, et là, ça ne s'apparente à rien de connu. Dès le premier virage, les G me compriment : une compression sur la poitrine et les épaules. J'ai la sensation de m'enchâsser dans mon siège. Les figures s'enchaînent les unes les autres, ne me consentant pas de repos pour me ressaisir ma respiration et mes repères. La charge est désormais sur toute mon anatomie. QuatreG, cela offre la sensation que mon anatomie pèse quatre fois plus, environ 310 kilos ! Je me crispe au maximum afin de éviter le black-out, j'enttends mon coeur battre comme un fou à l'intérieur. Un pur moment de peur, d'excitation, d'adrénaline et de joie. Tonneaux, virages, loopings, passage sur le dos... tout y passe! Après quelques instants, je perds tout sens de l'orientation. Après quelques minutes, j'ai la bouche sèche comme du papier, et le dos dégoulinant de sueur. Ca s'arrête aussi brutalement que ça a commencé, et je reprends mon souffle. La fatigue est déjà présente, et je suis pris de tremblements. Le pilote me laisse récupérer et prendre des photos. Le pilote me propose de prendre les commandes. Je saisis le manche à balai et tire doucement dessus. L'appareil réagit aussitôt. C'est fabuleux. Le pilote me propose alors de réaliser un tonneau. Et c'est avec un facilité déconcertante que j'en accomplis un, tellement l'avion tourne sur son axe avec aisance. Mais déjà le pilote me demande si je suis d'attaque pour une autre série d'évolutions. La bouche pâteuse, je réponds par l'affirmative. C'est encore plus violent que la première fois. Quand je suis ressorti de le MiG29, j'avais les jambes en coton et le teint un peu pâle. Et pourtant, j'avais du mal à m'éloigner de l'appareil, à clore ce moment unique de mon existence. Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du blog sur le vol en MiG29 qui est très bien fait sur le sujet.


mercredi 19 avril 2017

Nicki Minaj modifie son dernier clip

  «Ce serait de mauvais goût», aurait statué Nicki Minaj et son équipe de tournage pour justifier une possible modification de son prochain clip. Une vidéo filmée en partie sur le pont de Westminster de Londres avant l’attentat du mercredi 22 mars, selon le quotidien britannique The Sun.  La danseuse y a joué certaines scènes de sa chanson No Frauds dimanche 19 mars. Quatre jours plus tard, un assaillant se précipitait sa voiure dans la foule à ce même endroit, provoquant le décès de trois personnes et en blessant vingt-neuf autres. Avec d’agresser et de tuer au couteau un policier en faction devant le Parlement.  «Quand tous ceux impliqués dans le projet ont entendu la nouvelle, ils étaient dévastés et ont pensé que ce serait de mauvais goût. Les autres images tournées à Londres resteront, mais c’est très peu probable que celles sur le pont soient gardées», a confié cette même source au Sun. Le jour de l’attentat, Nicki Minaj a manifesté son soutien aux Londoniens. «Que Dieu protège tout le monde à Londres. Je suis atterrée par cette terrible nouvelle. Toutes mes condoléances aux familles des victimes», a-t-elle publié sur son compte Twitter.  La rappeuse a enregistré No Frauds en collaboration avec Drake et Lil Wayne. Le titre est disponible en ligne depuis le jeudi 16 mars 2017. 

mercredi 15 mars 2017

1% de croissance en France

Ce chiffre est cependant nettement inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur une progression de 1,4% du PIB sur l'ensemble de l'année. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,1% en France en 2016, après avoir accéléré au quatrième trimestre où elle s'est établie à 0,4%, a annoncé ce mardi l'Insee. Elle a été principalement soutenue par la consommation des ménages, en hausse de 1,8% l'année dernière et l'investissement des entreprises (+4,3%).  Ce chiffre est nettement inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur une progression de 1,4% du PIB sur l'ensemble de l'année. En 2015, la croissance s'était établie à 1,2%. Ce qui n'a pas empêché le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin d'y voir le signe d'une activité "dynamique" et d'une "reprise qui s'installe durablement", pour  "Pour la deuxième année consécutive, l'activité économique aura été dynamique et aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public", a-t-il réagi. "La confiance des ménages comme des chefs d'entreprise se situe à des niveaux élevés et promet un début d'année 2017 très dynamique, tant en termes d'activité que de créations d'emploi", a ajouté le ministre.  Selon l'Insee, cette dynamique devrait se poursuivre en 2017. L'organisme public prévoit ainsi une croissance de 0,3%, puis de 0,4% aux premier et deuxième trimestres 2017, grâce notamment à la bonne tenue des exportations.  Le taux de chômage devrait pour sa part légèrement reculer, pour atteindre à la mi-2017 9,5% de la population active en métropole et 9,8% avec l'outremer, grâce à un nombre d'emplois créés suffisant pour absorber la hausse de la population active.

lundi 27 février 2017

Découverte du Cap

Donald Trump a peut-être beaucoup de défauts, mais il a aussi un effet positif, bien qu'il soit soigneusement dissimulé par les médias malhonnêtes (c'est du second degré, évidemment : je n'adhère pas aux thèses complotistes, qu'elles soit trumpiennes ou fillonnistes). Il y a quelques jours, j'ai en effet réalisé un voyage de groupe à Cap où j'ai fait connaissance avec un new-yorkais. Et il m'a parlé des talk shows américains, qui ont atteint des sommets avec l'arrivée du milliardaire : le président républicain a carrément relancé leur notoriété. Les émissions comme celles de Jimmy Fallon ou Conan O'Brien caricaturent en effet chaque semaine leur leader, et le public adore ça. Donald Trump est à l'évidence une calamité ambulante, mais il faut lui accorder ça : il sait rassembler (même si c'est contre lui, certes). A cela plusieurs raisons. D'abord, même s'il a effectivement remporté les élections, il n'a pas été élu par une majorité : plus d'électeurs ont voté pour Hillary Clinton, en réalité, mais les grands électeurs ont fait basculer les élections dans l'autre sens. Après, Trump est un homme qui, fondamentalement, divise : ses discours et ses provocations font qu'il contrarie beaucoup de gens, ce qui fait d'autant plus de public prêt à se moquer de lui. Enfin, il faut reconnaître que l'homme est, à tous égards, un personnage à part entière ! Voilà un type au teint plus qu'étrange, à la moumoute incroyable, et à la cravate rouge scotchée à sa chemise. C'est une source d'inspiration sans fin pour les animateurs ! Trump a tout du clown et agit le plus souvent de même. Et l'hilarité des américains vis-à-vis de cet homme a probablement un côté curatif : ce type a fait tellement en un mois au pouvoir qu'on peut craindre le pire pour la suite. Les quatre prochaines années promettent d'être longues, très longues. Et ce, autant pour les américains que pour le reste du monde... Soit dit en passant, ce voyage de groupe au Cap m'a bien plu. Si vous n'y êtes jamais allé, je vous recommande. Tenez, je vous mets en lien l'agence par laquelle je suis passé, si vous souhaitez en savoir plus.


dimanche 26 février 2017

Neige


Trump et la religion

En quoi l’entrée de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier 2017 montre-t-elle l’émergence de nouveaux équilibres et une réorganisation du monde catholique au défi de la crise actuelle des modèles de mondialisation ? Thomas Tanase présente ici une réflexion solidement argumentée et particulièrement féconde. L’élection de Donald Trump et la défaite d’Hillary Clinton en novembre 2016, intervenus après le Brexit du mois de juin 2016, indiquent sans doute la fin d’un cycle politique qui avait vu son apogée dans les années 1990, sous la présidence du mari d’Hillary, Bill Clinton. La mondialisation reposant sur un libre-échange économique le plus ouvert possible, appuyé sur la libre circulation des personnes et les transformations sociétales, est aujourd’hui largement remise en cause, alors que les crises actuelles semblent confusément indiquer la réémergence des États et des Nations. Or, de manière significative, la question du vote catholique est apparue avec une importance inédite au cours de la campagne électorale américaine. De fait, cette crise remet aussi en cause le rôle d’acteur central de la mondialisation que la papauté a patiemment cherché à construire depuis les années 1960 grâce aux communautés catholiques et aux associations, et que nous avons récemment décrit sur Diploweb [1]. En quoi le test américain de novembre 2016 montre-t-il l’émergence de nouveaux équilibres et une réorganisation du monde catholique au défi de la crise actuelle des modèles de mondialisation ? La question catholique a d’autant plus occupé le débat public que l’échange de propos critiques entre le pape François et le candidat républicain n’est pas passé inaperçu. De nombreuses raisons expliquent la méfiance du pape, dont les critiques émises le 18 février 2016 à l’endroit de ceux « qui veulent ériger des murs » étaient une réponse directe aux propos de Donald Trump sur un pape jugé trop « politique » et, plus généralement, à une rhétorique perçue comme offensante pour les Hispaniques des États-Unis [2]. Or ces propos ont été tenus dans l’avion qui ramenait le pape d’un important voyage apostolique qui avait commencé le 12 février 2016 par une rencontre inédite dans l’île de Cuba avec le patriarche de Russie, Cyrille. La déclaration commune parle d’une rencontre dans une île entre Nord et Sud, Est et Ouest, alors que « la civilisation humaine est entrée dans un moment de changement d’époque ». Elle célèbre le renouveau des forces chrétiennes en Amérique latine et déplore la restriction des libertés religieuses, en particulier dans les sociétés sécularisées, évoquant dans la foulée une intégration européenne « qui ne serait pas respectueuse des identités religieuses » [3]. Au Mexique, le pape a célébré la messe avec les communautés indigènes du Chiapas avant de passer à Ciudad Juarez, et de célébrer une messe retransmise en simultané de l’autre côté de la frontière, dans la ville texane d’El Paso, acte qui fait pendant à son premier voyage pontifical dans l’île de Lampedusa. Les propos du pape sur Donald Trump dans l’avion du retour ne sont donc pas des propos isolés, mais traduisent une véritable cohérence de la géopolitique pontificale. Il s’agit bien de renoncer à une inscription occidentaliste de la papauté, choix doublé de la critique d’un modèle de sécularisation des sociétés occidentales perçu comme agressif, destructeur sur le long terme. Il s’agit de l’élargissement d’une politique dont on peut faire remonter le fil déjà aux années 1960, dans le sillage du concile de Vatican II, politique qui consiste à vouloir s’ouvrir aux pays du Sud pour faire du catholicisme une réalité véritablement globalisée, universelle (sens même du mot catholique). Le pape argentin ne peut dès lors que redouter le retour des États-Unis à une tradition nationale fermée, dont une des premières conséquences serait de mettre le catholicisme en porte-à-faux. En effet, on oublie parfois à quel point la culture puritaine et républicaine des États-Unis était initialement hostile au catholicisme [4]. Il a fallu la lente montée en puissance des Américains d’origine irlandaise, italienne, longtemps objet de préjugés particulièrement lourds associés à leur religion, pour que le catholicisme soit mieux accepté. Historiquement, c’est le parti démocrate qui les a le mieux intégré : les succès de ce parti au XXe siècle ont justement été bâtis sur sa capacité à intégrer un peuple américain plus large que le seul noyau blanc et protestant du Nord industriel. Quant au retour de la papauté au centre de la scène internationale après 1945, il s’est fait en synchronie avec la politique américaine, dans le cadre de l’alliance nouée au temps de la guerre froide. L’ouverture du concile de Vatican II s’est faite en une époque de détente et d’ouverture sociétale, des États-Unis à l’Europe. La relation privilégiée entre Washington et le Vatican atteint son apogée dans les années 1980, aux temps de Ronald Reagan et de Jean-Paul II. De manière significative, ce n’est qu’à cette date, en 1984, que les relations diplomatiques entre les deux États ont été formellement rétablies. Mais parallèlement, face aux mouvements de libéralisation sociétale, la hiérarchie catholique américaine a également commencé à cette date à se rapprocher des républicains, qui combinaient l’ultralibéralisme économique avec un discours sur les valeurs inspiré des mouvements religieux protestants. C’est toujours au cours des années Reagan que s’accélère le mouvement qui voit le vote catholique, jusque là tendanciellement démocrate, glisser progressivement vers les républicains. Dès cette époque, le groupe catholique, dont le poids ne cesse de gonfler, ne peut déjà plus être décrit comme un ensemble cohérent, mais reflète de plus en plus les orientations générales de l’électorat dans son ensemble ; les « white catholics » commencent à voter en majorité pour les républicains, les hispaniques restent du côté des démocrates [5].

mercredi 1 février 2017

Le programme SAFA et la sécurité aérienne

La promotion du programme SAFA de l’UE auprès du public international s’est poursuivie, et ses principes et procédures sont utilisés dans différents États ou régions dans le monde entier. En 2013, trois nouveaux États, à savoir le Canada, Singapour et les Émirats arabes unis, ont conclu des accords de collaboration avec l’AESA, portant ainsi le nombre total d’États participants à 47. Au cours de la période considérée, la section TCO a contribué à finaliser le projet de règlement relatif aux TCO, en présentant un projet correspondant à la décision du conseil d’administration de l’AESA et en collaborant à l’activité de réglementation sur l’AMC et le GM pour la partie-TCO. Le plan de projet TCO a en outre été mis en oeuvre, y compris notamment un modèle TCO fondé sur les risques et validé, des procédures de travail administratives et opérationnelles internes et un plan de communications TCO. En outre, l’Agence a coopéré étroitement avec les services d’information dans le développement et l’essai de l’application logicielle TCO. Les termes de référence, pour la mise en oeuvre du protocole d’accord sur l’échange d’informations en matière de sécurité, ont été convenus entre l’AESA et l’IATA. Des spécifications pour les données de trafic devant être fournies à l’AESA ont été convenues avec la DG MOVE E3 et Eurocontrol. La coordination de la liste de sécurité de l’UE avec les TCO a été approuvée et formalisée entre la section TCO et la DG MOVE E3 - Unité de la sécurité aérienne. La section TCO a continué à apporter un soutien régulier à la Commission européenne dans le cadre de la liste de sécurité de l’UE, ce qui comprenait la participation de l’AESA à plusieurs auditions préparatoires avec des autorités étrangères et des exploitants étrangers, ainsi qu’à des analyses de cas correspondantes. La section TCO a continué à coordonner le groupe de travail d’analyse des comptes-rendus USOAP de l’OACI, qui a communiqué un certain nombre de rapports nationaux au comité de la sécurité aérienne de l’UE. Les membres du personnel de la section TCO ont participé à quatre missions USOAP de l’OACI, à quatre inspections de normalisation, à deux missions d’assistance technique de l’AESA, à une visite dans le cadre de la liste de sécurité de l’UE et à deux réunions du comité de la sécurité aérienne de l’UE. Le recrutement prévu d’agents et de chefs d’équipe TCO a encore été reporté en raison des mesures d’austérité mises en oeuvre dans les institutions de l’Union européenne et du projet de réorganisation de l’Agence. A lire en détail sur le site spécialisé vol en hélicoptère.

mardi 17 janvier 2017

Le problème de la promotion du tourisme à Paris

Presque un an après les attentats du 13 novembre, le tourisme francilien en subit toujours les conséquences. Dans le secteur de l’hôtellerie, en Ile-de-France, le nombre de nuitées au deuxième trimestre 2016 a chuté de 10,6?% par rapport à l’année précédente pour atteindre 16,2?millions. La chute est encore plus perceptible concernant la fréquentation de la clientèle étrangère. Cette dernière a reculé de 13,9?% en glissement annuel sur l’ensemble du deuxième trimestre 2016, contre - 6,0?% pour la clientèle hexagonale. Un manque à gagner important et un phénomène à endiguer. Cet été, l’ancien président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, rendait sont rapport au Premier ministre. Dans ses conclusions, il exhortait le gouvernement à l’élaboration d’un plan de mobilisation “destination France sûre” préconisant un ensemble de mesures en faveur de la sécurisation des touristes. Parmi elles, la création d’un Observatoire national du tourisme “articulé autour de l’Insee et d’Atout France pour mettre fin à une bataille permanente sur les statistiques et aboutir à un diagnostic partagé”. Les recommandations portaient aussi sur un investissement de “soutien” à l’agence de développement touristique Atout France “à la hauteur des enjeux”. Il a également présenté au Premier ministre ses suggestions en vue de mieux coordonner l’action publique en matière de promotion et de structuration de l’offre touristique, au niveau de l’État comme au niveau territorial, avec en particulier la mise en place d’une plateforme État-régions et État-métropoles associant l’ensemble des acteurs de la filière. “Le meilleur, voire le seul, antidote aux atteintes à la réputation d’une destination ou la perte de confiance des touristes suite à des attaques terroristes, reste la promotion massive de ses atouts et de son offre touristique auprès des clientèles étrangères.” En partageant le même constat, la capitale et la région se sont employées, à travers la communication, à redorer leur blason. Un plan de relance de la destination de 2?millions d’euros a été lancé cet été, qui a eu comme principale concrétisation la réalisation d’un film ‘Paris je t’aime’ dédié à la promotion de la ville. Au succès modeste, moins de 150?000 vues sur la plateforme Youtube, il devait, au travers de dirigeants d’entreprise, être diffusé aux quatre coins du globe. Malheureusement pour la campagne d’Anne Hidalgo, la ville s’est offert une publicité, pour le coup véritablement internationale et virale, avec l’agression de la star de téléréalité américaine Kim Kardashian. Plus tôt dans l’année, c’était #ParisWeLoveYou, initiée par des entreprises du secteur touristique, devait créer une mobilisation collective via les réseaux sociaux. Mais malgré des efforts, ces campagnes ne semblent pas suffisantes pour rassurer et séduire la clientèle étrangère. Dernière tentative en date, celle de la maire de Paris, revenue sur sa position concernant l’ouverture des commerces le dimanche. Anne Hidalgo envisage de proposer en novembre, lors du Conseil de Paris, d’autoriser l’ouverture des commerces douze dimanches dans l’année. “Cette décision pragmatique s’appuie sur la réalité des rythmes de vie des Parisiens, dans un contexte économique difficile pour les commerçants, touchés notamment par la baisse de la fréquentation touristique”, a justifié Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris. Cette mesure concerne les commerces de proximité situés hors des zones touristiques internationales, qui ont du mal à rivaliser avec les grandes enseignes. Pour le premier adjoint, ce choix de douze dimanches “est donc non seulement en adéquation avec les habitudes de consommation des Parisiens, mais aussi avec les attentes de la quasi-totalité des branches”. Cependant, pas question pour l’exécutif d’adouber la loi Macron et la généralisation de l’ouverture dominicale, qui “met en difficulté les petits commerces et ne conditionne les contreparties salariales qu’aux accords d’entreprise”. À l’inverse, “les dimanches du maire garantissent à tous les salariés une rémunération deux fois plus importante que celle qu’ils touchent les autres jours de la semaine et un jour de repos”.

A Londres